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Monde de Stars
Une spécialiste en neurosciences donne son point de vue sur l'interdiction des cellulaires dans les écoles
Capture d'écran TVA  

Une spécialiste en neurosciences donne son point de vue sur l'interdiction des cellulaires dans les écoles

''Les jeunes sont encore très vulnérables à de potentielles addictions''

Samuel Doiron

La récente décision du gouvernement d’interdire les cellulaires à l’école fait couler beaucoup d’encre et alimente les discussions un peu partout au Québec. Présentée comme une mesure visant à favoriser la concentration, le respect et le climat scolaire, cette interdiction soulève toutefois un tollé chez les jeunes, principaux concernés par cette directive.

Depuis l’annonce, plusieurs étudiants expriment leur mécontentement, certains allant même jusqu’à organiser des manifestations ou à signer des pétitions. Pour eux, le cellulaire n’est pas seulement un outil de distraction : c’est un lien avec leurs amis, leur famille, mais aussi un support pour certaines tâches scolaires, comme la prise de notes ou la consultation de documents en ligne. Ils estiment que le gouvernement agit sans vraiment comprendre la réalité des élèves d’aujourd’hui.

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urbansitter.com

Du côté des enseignants et des parents, les opinions sont partagées. Certains applaudissent l’initiative, voyant là une façon de ramener un peu d’ordre dans les classes et de réduire l’intimidation et l’isolement. D’autres, en revanche, s’interrogent sur la faisabilité d’une telle mesure et sur les répercussions qu’elle pourrait avoir sur l’autonomie des jeunes.

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soeonline.american.edu

Bien que la volonté du gouvernement de lutter contre la dépendance aux téléphones intelligents soit compréhensible, la mesure d’en interdire purement et simplement l’usage à l’école semble traduire un manque de compréhension des enjeux réels, affirme Mélissa Canseliet, spécialiste en neurosciences et en cyberpsychologie, lors d’une entrevue à TVA Nouvelles.

Selon elle, cette décision envoie effectivement un message fort et reconnaît l’existence d’un problème sérieux, mais elle demeure largement insuffisante sur le plan scientifique et psychologique. Elle explique que sur le plan des mécanismes cérébraux et du comportement humain, ce type d’interdiction ne règle rien en profondeur.

Une spécialiste en neurosciences donne son point de vue sur l'interdiction des cellulaires dans les écoles

Elle a également souligné que cette décision révèle surtout une forme d’impuissance face à un phénomène mal compris, mais urgent à traiter. La dépendance, rappelle-t-elle, s’installe graduellement par la répétition d’un comportement qui devient au fil du temps essentiel au fonctionnement quotidien.

Il faut aussi considérer que le cerveau humain poursuit son développement jusqu’à l’âge de 20 à 25 ans, ce qui rend les jeunes particulièrement vulnérables à ce type de conditionnement.

''Les jeunes sont encore très vulnérables à de potentielles addictions et du coup, ça les rend encore plus vulnérables aux expériences numériques comme les réseaux sociaux en termes de dépendance. Par ailleurs, quand on parle de maturation, ils n'ont pas ce qu'on appelle le cortex préfrontal, cette zone qui a juste derrière le front et qui permet donc d'avoir non seulement un meilleur contrôle de soi, mais aussi d'avoir une meilleure pensée critique.''

Chose certaine, cette décision soulève un débat de société important : celui de la place qu’occupent les technologies dans notre quotidien et plus encore, dans l’éducation.