Vanessa Pilon demande aux Québécois d’arrêter de s’acharner sur le groupe d’influenceurs au Mexique

Les influenceurs qui ont fait le party à bord d'un avion pour le Mexique sont au coeur d'une controverse depuis la publication de vidéos montrant la scène sur le web. Depuis, de nombreuses voix se sont indignées, notamment Justin Trudeau, qui les a traités de « gang de sans-dessin », puis « d'ostrogoths en vacances ». Mais Vanessa Pilon a vendredi matin pris la parole sur les réseaux sociaux pour manifester son désaccord avec les critiques envers les influenceurs. 

Rappelons que ces fêtards ont contrevenu à de nombreuses règles sanitaires et d'aviation en vapotant, dansant, buvant, et festoyant sans masque ni distanciation physique à bord d'un appareil de Sunwing à destination du Mexique. 

Toutefois, Vanessa Pilon estime que le public est sévère envers les influenceurs. 

« Opinion impopulaire, mais je regarde l’avalanche de memes sur les influenceurs de Cancun, j’observe cette histoire prendre de l’ampleur, et ça me serre dans l’ventre. Ce qui me serre dans le ventre, ce n’est pas l’égocentrisme ou le manque de jugement. Honnêtement, je pense que, en presque deux ans à vivre dans ce contexte pandémique, on a tous.tes eu envie, à un moment ou un autre, d’un break de la réalité. Partir se saouler dans un avion vers le soleil, licher la face de ses amis et vapoter comme s’il n’y avait pas de lendemain, c’est une façon comme une autre de fuir l’inconfort de la situation actuelle.

Ce qui me serre dans le ventre, c’est comment, collectivement, encore une fois, on se réjouit de trouver des cibles sur lesquelles il devient moralement acceptable de frapper. On se permet alors de célébrer leur malheur, ce qu’ils perdent, tout en essayant de gagner un peu d’approbation au passage, en faisant un petit montage funny pour se moquer d’eux. Je nous vois relâcher cette tension qui s’accumule en nous sur des cibles évidentes, et ce que je perçois, surtout, c’est une recherche de connexion aux autres, une tentative de se rassurer en se convainquant qu’on appartient au « bon groupe ». Comme un band-aid sur un mal-être plus profond. Une séparation de plus entre nous, alors qu’on est socialement plus fragilisés que jamais.

Opinion impopulaire, mais, si jamais ma voix résonne d’une quelconque façon dans ce vaste métavers en devenir, je vous invite à vous observer, avec honnêteté, sans jugement, pendant que vous nourrissez cette saga-drama, et toutes les autres à venir: Qu’est-ce qui me fait du bien, là-dedans? Qu’est-ce que j’essaie de combler, de conforter?

Avec plein d’amour et de bienveillance pour nous, et toutes nos tentatives de soulager l’inconfort qui nous habite. 💛 (pour Sophie, c’est de se faire griller les mamelles sur le bord du foyer.) », a-t-elle écrit vendredi matin sur son compte Instagram en montrant une photo de sa chienne.