Le vice-président de Radio-Canada s’exprime à son tour suite au témoignage de Pascale Nadeau

Alors qu’on apprenait ce matin les vraies raisons du départ de l’ancienne cheffe d’antenne de Radio-Canada, c’est maintenant au tour du diffuseur public de briser le silence et de donner sa version des faits. 

C’est dans un communiqué, envoyé aux employés de l’entreprise, que le vice-président principal de Radio-Canada, Michel Bissonnette, a tenu à expliquer la version des faits de Radio-Canada. 

« Considérant la couverture dans les médias des circonstances entourant le départ à la retraite de Pascale Nadeau, j’aimerais faire le point sur le dossier et revenir sur le processus de gestion des plaintes selon nos politiques de ressources humaines.

Permettez-moi d’abord de rétablir les faits :

Une plainte a été déposée à l’été 2020, en regard du comportement de Pascale Nadeau.

Une enquête officielle a été déclenchée, tel que le prévoit le Code canadien du travail.

Suivant les conclusions de l’enquête, Pascale Nadeau a été suspendue sans salaire pendant un mois.

Une fois ces quatre semaines complétées, nous avons été informés que Pascale Nadeau prenait un congé de maladie.

À l’été 2021, elle nous a ensuite annoncé son intention de prendre sa retraite à l’automne.

Il faut préciser que la décision de partir à la retraite a été prise par Pascale Nadeau et elle seule, pour des raisons qui lui appartiennent, alors que l’équipe de direction de l’Information souhaitait vivement son retour à l’antenne cet automne. Je ne commenterai pas davantage ce dossier, par respect pour la confidentialité du processus qui vise d’abord et avant tout à protéger nos employés, peu importe leur statut. »

Plus tôt dans la journée, Pascale Nadeau se disait toutefois humiliée et blessée par cette procédure dont elle n’a pas eu le droit d’en connaitre la cause. « le résultat de cette longue enquête, dont on ne m'a jamais laissé lire le rapport, si ce n'est que deux petits extraits, n'a conclu à rien si ce n'est qu'à des allégations non fondées ou « partiellement fondées ». Lesquelles? Je ne sais toujours pas. » écrivait-elle. 

Un autre paragraphe de Pascale Nadeau relevé l’attention alors qu’elle affirme que la « dérive disciplinaire » de Radio-Canada l’a rendu malade et non « le décès de mes parents, derrière laquelle la SRC s'est cachée pour expliquer mon absence. Cette explication m'a d'ailleurs mise profondément mal à l'aise et je tiens à m'excuser en leur nom ». La Société Radio-Canada n’a pas abordé ce point dans son communiqué.