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Julien Lacroix s'ouvre pour la toute première fois depuis les allégations d'agression sexuelle

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Alors qu'il a remonté sur scène et qu'il s'apprête à donner deux autres spectacles très bientôt, Julien Lacroix a donné une toute première entrevue à la télévision depuis les allégations de comportements sexuels inappropriés à l'émission Le monde à l'envers.

Rappelons que neuf femmes avaient affirmé dans un article paru dans Le Devoir que l'humoriste avait eu des comportements sexuels inappropriés envers elles. Depuis, certaines ont fait une mise au point dans un article paru en 2022 dans La Presse.

Il était donc l'invité de Stéphan Bureau ce soir même dans le cadre de l'émission Le monde à l'envers. Il s'agit de sa toute première apparition télévisée depuis les allégations le visant. 

Lorsque Stéphan Bureau lui a demandé s'il avait peur, Julien Lacroix a avoué qu'il avait effectivement très peur:

«Oui, pis ça fait parti des raisons que je suis là. Je suis tanné d'avoir peur. Je suis tanné d'avoir peur pour ma sécurité, je suis tanné d'avoir peur de sortir, je suis tanné d'avoir peur de faire mon métier. »

Ainsi, il a décidé d'accepter l'entrevue pour passer à une prochaine étape. Mais il ne fait pas ça de gaité de coeur. C'est difficile pour lui de faire l'entrevue:

«Tout ça c'est gros. Ça me fait pas plaisir d'être là pour parler de ça. Ça me fait pas plaisir d'être là et d'imposer ça à ma famille, d'imposer ça à ces filles-là.»

Il a expliqué à l'animateur que son objectif en faisant l'entrevue, c'est de passer à autre chose:

«Retourner à la vie d'avant, c'est impossible. Tant mieux pour certaines raisons. C'est de refaire mon métier, d'essayer de passer à une prochaine étape, passer à une prochaine étape pour ma famille et pour ces personnes-là. C'est une manière un peu pour moi de passer à autre chose.»

Il a expliqué qu'il ne se considérait pas comme un monstre et qu'il n'était pas d'accord avec le portrait qu'on avait dressé de lui. Néanmoins, il reconnait qu'il a eu des comportements déplacés. Il explique notamment que la notion de consentement a grandement évolué et que s'il avait été plus informé, il aurait agit différemment:

«Certainement, quand tu regardes ça, le consentement a énormément évolué. Il y a des choses que je referais différemment, il y a des signes que je remarquerais plus rapidement.»

Lorsque Stéphan Bureau a demandé s'il avait honte, Julien Lacroix a été catégorique. C'est un sentiment qui le hante beaucoup: «J'avais honte d'être moi-même, de marcher dans la rue, d'avoir blessé des gens. De voir que ça, ça sort à mon sujet je me dis oh my god j'ai fait pas mal de mal à beaucoup de gens.»

Julien Lacroix a aussi dénoncé l'article du Devoir qui l'avait dénoncé il y a 2 ans, et il dénonce aussi plus largement les mouvements de dénonciation:

«Je parle de la mauvaise foi du devoir qui a fait un travail que je considère était pour les clics. Qui a fait des amalgames. Il faut être imbécile pour être contre le mouvement Me too. Mais aujourd'hui on dirait qu'il y a eu une mode à faire des enquêtes comme ça. Mais ces dénonciations touchent des milliers de gens. C'est dangereux ce qu'il se passe. Il y a des gens qui sont montrés du doigt. »

«On a des questions à se poser par rapport à tous ces mouvements de dénonciation, à ces jeunes garçons qui ont peur en ce moment.»

Il a pratiquement éclaté en sanglot lorsque l'animateur a demandé comment s'était déroulé la discussion avec ses 3 petits frères:

«Je pense que ça a été aussi difficile que ce le sera avec mon garçon quand il va comprendre. C'est une discussion qui me fait peur, mais j'ai envie d'être honnête comme je l'ai toujours été. »