Catherine Dorion partage une adorable photo qui montre qu'elle a accouché de son troisième enfant

Catherine Dorion a pris une pause de ses fonctions de députée afin de donner naissance pour la troisième fois! C'est jeudi qu'elle en a fait l'annonce sur les réseaux sociaux. 

La politicienne de Québec solidaire a partagé jeudi une photo de la minuscule main de son nouveau-né qui tient son doigt. Elle a également écrit un long texte pour dévoiler l'heureuse nouvelle!

« En fin de compte, cependant, nous avons tendance à oublier ce que nous voulions « vraiment » faire et qui nous voulions vraiment être. Nous sommes tellement dominés par la nécessité d’épuiser la « liste des choses à faire » et par les activités de consommation à gratification immédiate (comme faire du shopping ou regarder la télévision) que nous perdons la sensation qu’il existe quelque chose d’ « authentique » ou de cher à nos yeux. Ainsi, nous finissons par avoir l’impression qu’en fait, nous sommes quelqu’un de très différent – nous n’avons simplement pas le temps d’être ce quelqu’un."
- Hartmut Rosa, Aliénation et accélération », écrit la députée de Taschereau.

Elle avait au début du mois posé sur Instagram avec son immense bedaine, un signe qu'il n'en restait pas long avant de voir la binette de son bébé.

Siégera-t-elle à l'Assemblée avec son enfant, comme sa collègue Émilise Lessard-Therrien, qui a pris la décision qu'elle allait allaiter sa petite Flora au Salon Bleu après avoir accouché en juin dernier?

Il faut dire qu'on assiste à un véritable baby-boom à Québec solidaire. En plus de ces deux députées, Sol Zanetti avait également annoncé en avril dernier qu'il attendait l'arrivée de la cigogne avec sa conjointe. 

Voici le long message qu'il avait publié à ce sujet : 

« Le baby-boom solidaire se poursuit !

Eh oui! Après mes collègues Émilise et Catherine, c’est maintenant au tour de Marianne et moi d’attendre un bébé en 2020. Le petit être humain devrait se pointer le bout du nez à la fin octobre. Selon l’appli que ma blonde a sur son téléphone, il aurait en ce moment la taille d’une poire ou d’un hamster. C’est fou pareil.

2020, on va se le dire, c’est une drôle d’année pour avoir un enfant. L’ambiance est un peu à la fin du monde. C’est l’année où l’humanité risque de déclencher des phénomènes climatiques irréversibles si elle ne réduit pas drastiquement ses émissions de GES. C’est vrai qu’elle les réduit pas mal à cause du confinement, mais pour rendre cette diminution permanente, il faudra penser autrement notre système économique, car celui qu’on a ne supporte pas une telle décroissance.

2020 est une année de crise. Le mot «crise» vient du grec «krinein» et signifie «discerner», «juger»; bref, cela évoque le fait de choisir. Toute crise amène avec elle l’opportunité de faire des choix différents. 2020, ce pourrait être une année charnière pour l’humanité toute entière. Il y a une fenêtre d’opportunité ouverte pour tous les possibles. Plus j’y pense, plus c’est une belle année pour accueillir en ce monde un petit humain tout neuf.

Un enfant né en 2020 pourrait voter pour la première fois en 2038. J’aurai 56 ans à ce moment-là. Je me demande ce qu’on aura le temps de réaliser d’ici là... J’espère qu’on aura fait du Québec un pays, qu’on aura réduit suffisamment nos GES pour limiter le réchauffement climatique, qu’on aura repensé nos villes pour y faire des milieux de vie plus agréables pour les humains, qu’on aura partagé mieux la richesse pour que le bonheur soit aussi mieux partagé et qu’on aura plus de temps libre pour se développer comme être humain. J’aimerais ça en effet que le monde dans lequel mon enfant devienne adulte soit un peu moins fou que le nôtre. La pression est forte sur les humains pour qu’ils s’adaptent à la société dans laquelle ils évoluent, mais j’aimerais qu’on inverse cette tendance. J’aimerais qu’en 2038, on ait plus tendance à adapter la société aux humains qui la font vivre. C’est un gros défi, mais on a 18 ans devant nous.

Quand tu fais de la politique, c’est un peu épeurant de penser avoir un enfant. L’horaire est tellement chargé, les congés rares, la déconnexion difficile à assumer... que tu te demandes si tu vas avoir le temps. Après tout, même si elles ont évolué depuis leur début, nos institutions politiques ont été façonnées par et pour des hommes dont la femme restait à la maison pour s’occuper des enfants. (Je souligne au passage le 80e anniversaire du droit de vote des femmes. C’est aujourd’hui.) Au XIXe siècle et pour une large part du XXe siècle, le fait pour un homme d’avoir des enfants n’apportait pas une charge mentale très importante. Aujourd’hui, ça doit être différent. Je ne veux pas que ma blonde sacrifie sa carrière parce que je travaille à l’Assemblée nationale. Que mon enfant à venir soit un garçon ou une fille, je ne veux pas qu’il grandisse dans un monde où les femmes doivent mettre leurs ambitions de côté pour permettre aux hommes de réaliser leurs rêves. Le dilemme sera le suivant: s’adapter à la société ou adapter la société à nos aspirations ?

Je vais prendre la deuxième option. Qu’en dites-vous ? »