Monde de Stars
Anick Lemay annonce à ses fans qu'elle a un cancer du sein dans un message poignant
Courtoisie 

Anick Lemay annonce à ses fans qu'elle a un cancer du sein dans un message poignant

«Je ne peux plus travailler, je ne peux plus faire mon théâtre d’été, plus de télé non plus pour un bout…»

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La comédienne Anick Lemay, que plusieurs connaissent notamment pour son rôle de Noémie dans la série L'Échappée, avait un message important à dire à ses fans. Elle a choisi de le faire dans un message personnel publié sur le site Urbania, lundi. 

«Ma vie privée, je l’ai toujours gardée pour moi et les journalistes ont été très respectueux. Le public aussi. Mais tout à coup, mon quatrième mur tombe. Je ne pourrai pas me protéger ni cacher la maladie. Je vais bientôt la voir tatouée sur mon crâne nu», explique-t-elle.

«Je n’ai plus aucun contrôle. Je vis un reset foudroyant. Hallucinant. Te dire mes rêves! Tim Burton serait jaloux… Le seul pouvoir que j’ai, c’est de sortir la "nouvelle" à ma façon. Et comme j’ai une sainte horreur des mises en scène des réseaux sociaux (de la glorification des êtres au dernier pâté chinois à l’effiloché de bœuf de ta cousine servi dans une assiette artisanale de la Côte Nord), j’ai approché URBANIA. On m’a proposé une chronique.»

«C’est pour ça que tu me lis, aujourd’hui. Je m’appelle Anick Lemay, j’ai 47 ans et j’ai le cancer du sein.»

Dans sa chronique, la comédienne de 47 ans parle ouvertement du moment où elle a appris son diagnostic. 

«Tu sais, la fameuse pub sur le cancer? Celle où tout le monde tombe sur le dos en apprenant le diagnostic? C’est exactement comme ça que ça se passe. Le choc est brutal. Surtout pour ceux qui t’aiment et qui tiennent à toi, parce que toi… Toi, t’es foudroyée. Le temps s’arrête comme dans les films d’action remplis de plans au ralenti pour mettre en valeur les prouesses physiques, les gouttes de sueur qui revolent ou le sang qui gicle. Sauf qu’ici, y’a pas d’acteur, pas d’équipe technique. Y’a juste toi, la lumière froide des néons qui te donne déjà l’air malade et les battements de ton cœur qui s’accélèrent. Tellement que t’entends juste ça.»

Intitulé Le gouffre lumineux, le texte d'Anick Lemay parle de l'odeur de l'hôpital, de se perte de repères et du fait qu'elle ne pourra plus jouer au théâtre et à la télévision pour un temps. 

«Ça sent fort, un hôpital. Ça sent mélangé. Ça va du produit désinfectant au parfum trop sucré de la vieille dame sur la civière. De l’haleine omniprésente de la femme aux dents malades assise à trois bancs de moi à l’odeur de tabac froid de l’homme sans âge qui doit, juste à l’odeur, fumer au moins trois paquets par jour.»

«On dit que j’ai le nez fin. J’imagine que c’est vrai. Mais si je ressors de mon gouffre, c’est entre autres grâce à (ou à cause de) toutes ces odeurs. Ça me fouette les sens. La réalité m’apparait. Brumeuse au début, puis de plus en plus claire : je suis assise dans un couloir d’hôpital, en attente qu’un liquide nucléaire colore mes os et… j’ai le cancer.»

«Je n’ai plus de repères. Je flotte dans le vide. Je n’ai plus le moindre contrôle sur ma vie. Je ne peux plus travailler, je ne peux plus faire mon théâtre d’été, plus de télé non plus pour un bout… Shit. Ça va se savoir. C’est sûr.» 

Anick Lemay annonce ensuite une nouvelle collaboration avec Urbania où elle parlera ouvertement de son expérience. 

«J’ai envie de prendre cette tribune pour prendre ta main et te faire découvrir, en même temps que moi, ce nouvel univers. En temps réel. C’est ça, 2018, non? L’instantané?»

«Mais si tu embarques, faut que tu sois averti : y’aura pas de filtre. Pas de Photoshop, pas de mise en scène. Juste des portes qui s’ouvrent sur un monde où on pense que ça va sentir la mort mais où, mon nouvel ami, c’est lumineux et ça grouille de vie. Je te le jure. Je n’ai jamais été aussi vivante qu’aujourd’hui. Sauf peut-être à la naissance de ma fille…»

«Fait qu’on se retrouve après l’opération? Mais laisse-moi un peu de temps, parait que c’est un peu difficile. T’as l’air smatte. Je t’aime déjà.»

Lisez le texte en intégralité sur le site d'Urbania

Source: Urbania