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Yves Poirier défend sa couverture controversée de la tragédie de Laval
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Yves Poirier défend sa couverture controversée de la tragédie de Laval

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Une semaine plus tard, la tragédie de Laval continue de faire couler énormément d'encre. On ne connait toujours pas les raisons qui ont poussé Pierre Ny St-Amand à commettre l'irréparable, mais on sait déjà que les familles touchées par le drame pleureront toute leur vie les deux petits anges partis trop tôt.

Le travail des journalistes a été sévèrement critiqué lors de cette journée complètement folle et deux d'entre eux étaient de passage sur le plateau de l'émission Dans les médias, mercredi soir sur les ondes de Télé-Québec pour répondre aux questions de Marie-Louise Arsenault.

Jacaudrey Charbonneau, de Radio-Canada, et Yves Poirier de TVA ont été parmi les premières personnes à se rendre sur les lieux de l'incident et ils ont été en ondes une bonne partie de la journée à faire des entrevues en direct, rapporter les nouveaux développements et informer la population alors que tout le Québec essayait de comprendre ce qui s'était passé.

Yves Poirier défend sa couverture controversée de la tragédie de Laval

« Ce n'est pas la partie qu'on préfère de notre travail, c'est à dire arriver sur les lieux d'une tragédie et parler à des gens qui vivent le cauchemar », explique Jacaudrey Charbonneau.

« Mais on n'a pas le choix non plus », poursuit Yves Poirier. « Il faut faire évoluer l'histoire. Mercredi dernier, tout le Québec voulait comprendre ce qui s'était passé. Quand on fait des entrevues, premièrement il faut le faire dans le respect, il y a des familles qui arrivent en courant, c'est la première chose que je constate sur le terrain. Il y a des parents qui ne savent même pas si leur enfant fait partie des victimes. »

Yves Poirier défend sa couverture controversée de la tragédie de Laval

L'animatrice demande alors: « Alors on les filme. Il faut les filmer? »

Le vétéran journaliste de TVA Nouvelles répond: « On est en direct, Marie-Louise. Il y a beaucoup d'action. Les gens passent à côté de nous. C'est chaotique. »

« C'est chaotique pour nous aussi », poursuit la journaliste de Radio-Canada. « Quand on effectue le travail, il y a toutes ces questions-là qu'on se pose. On est des humains aussi, on comprend qu'il y a une tragédie et on comprend qu'il y a ces parents-là qui ne savent pas nécessairement dans quel état se trouve leur enfant. »

Yves Poirier défend sa couverture controversée de la tragédie de Laval

« Je vous dirais que c'est peut-être le travail le plus difficile celui de journaliste télé », déclare Yves Poirier. « À l'écrit, à la radio, c'est un peu plus discret. Il y a des gens qui vont nous le reprocher cette journée-là d'avoir fait des entrevues avec des gens qui étaient éprouvés, mais ça a permis de faire évoluer l'histoire.

Ça nous a permis d'entrer en contact avec les premiers témoins. Il y a trois ou quatre hommes qui sont arrivés là à 8h30 mercredi matin qui sont intervenus et aujourd'hui je n'hésite pas à les qualifier de héros.  On parle de voisins, on parle de parents qui venaient de déposer leur enfant et ils voient Pierre Ny St-Amand, le chauffeur d'autobus, foncer dans la garderie. C'est pas des gens formés pour intervenir en mesure d'urgence. Ce sont des gens qui ont pris leur courage à deux mains et qui ont été manipuler un gars qui était complètement fou. »

Yves Poirier défend sa couverture controversée de la tragédie de Laval

L'animatrice a demandé aux deux journalistes comment faire la part des choses sur le terrain lorsque de nombreuses rumeurs non fondées circulaient.

« C'est peut-être l'aspect le plus difficile de notre travail, surtout quand on est dans une situation qui évolue rapidement. Par exemple, parmi les fausses informations qu'on a reçues, les gens nous disaient que la femme de l'accusé travaillait comme gardienne et que ses enfants fréquentaient la garderie éducative Ste-Rose. Ce qui est faux. Alors on a validé rapidement ces informations-là et on n'a pas été en ondes avec ça. Ça aurait été une grave erreur. On a validé l'information auprès de sources crédibles et une fois qu'on l'a sur, on a été en ondes pour faire taire ces rumeurs-là. »

Voici un extrait de l'entrevue en question:

Parmi les personnalités publiques qui ont critiqué le travail des journalistes, on retrouve Jonathan Roberge qui a publié le message suivant:

« Collectivement, pouvons-nous prendre la décision de ne plus consommer du journalisme à sensation du genre « Je cours après un parent qui vient voir si son enfant est correct après une tragédie dans une garderie ». ?

Ces gens ont besoin de soutient et d’amour pas de ton christie de micro sous le nez.

PS: Rapporter la nouvelle ce n’est pas faire brailler du monde devant la caméra ! »

Le scénariste Daniel Thibault a pour sa part publié la série de messages suivants:

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Source: Dans les médias