Régis Labeaume n'apprécie vraiment pas Geneviève Guilbault et ne se gêne pas pour le faire savoir

Régis Labeaume demeure, même après avoir quitté la vie politique, une figure marquante du paysage québécois. Maire de Québec pendant 14 années, il a su imposer son style direct, sans détour, souvent coloré… et parfois controversé.

Récemment de passage à l’émission Sucré Salé, il s’est confié avec franchise à l’animatrice Mélanie Maynard sur cette longue aventure à la tête de la capitale, maintenant qu’il est à la « retraite » depuis quatre ans.

Avec l’humour et l’autodérision qu’on lui connaît, Labeaume est revenu sur ce qu’il considère comme sa plus grosse erreur en tant que maire : l’annonce précipitée de l’interdiction des pitbulls à Québec.

Une décision prise sur un coup de tête, sans consultation, et qui lui a valu une vague de critiques.

'' J’ai passé pour un tueur de chiens '', a-t-il admis, qualifiant cette décision de '' connerie totale ''. Ce moment est resté, pour lui, l’un des plus difficiles à porter, un exemple éloquent des risques d’agir sans recul dans un rôle aussi exposé.

Au fil de l’entrevue, l’ancien politicien a aussi partagé son ressenti sur le climat actuel en politique municipale, dénonçant la montée du cynisme et le désengagement massif des élus, ce qui l’a poussé à travailler sur un documentaire intitulé "Qui veut encore faire de la politique?".

Il y met en lumière les raisons pour lesquelles de nombreux politiciens préfèrent quitter la scène, et il lance un avertissement : si les citoyens continuent de maltraiter leurs élus, ce sont les moins compétents qui finiront par occuper les postes.

Malgré les tempêtes, les drames, notamment l’attentat à la mosquée de Québec et les critiques, Labeaume affirme avoir vécu 14 années merveilleuses. Il reconnaît toutefois les inégalités persistantes dans le traitement des femmes en politique, affirmant qu’une femme ayant adopté son style direct aurait été qualifiée d’« hystérique ».

En plus de ces confidences, Régis Labaume s'est également prêté à un petit jeu avec Mélanie Maynard qui tirait des noms dans un chapeau et l'ancien maire de Québec devait dire ce qu'il en pensait. Dans le cadre d'un jeu où Mélanie tirait des noms ou des mots, l'ancien maire de Québec devait exprimer ses premières impressions ou prendre une gorgée de bière pour s'abstenir. Lorsque le nom de Rob Ford, l'ancien maire de Toronto décédé en 2016, est apparu, Labeaume a pris une gorgée rapide avant de commenter : « Bon, je pense que je vais prendre une gorgée, moi (…) Un gros colon », évoquant ainsi le politicien qu'il a connu professionnellement.

Lorsque le nom de Geneviève Guilbault est sorti du chapeau, monsieur Labaume a été assez direct en mentionnant: «Je vais prendre une gorgée de bière (…) Bon, on va passer à un autre nom». Visiblement, il ne la porte pas dans son coeur et ce n'est pas la première fois qu'il le fait savoir alors qu'il l'a vivement critiquée il y a quelques semaines sur les ondes d'OHdio.

Toujours aussi franc, intense et assumé, Régis Labeaume continue de faire entendre sa voix, cette fois depuis l’autre côté du micro. Et même sans l’écharpe tricolore, il reste un personnage incontournable du Québec politique.