Sébastien Ricard dans Antigang
ICI Télé

Découvrez la raison qui pousse Marchand et Murphy à placer un bas sur le téléphone de la prison

On les a vu poser ce geste à plusieurs répétitions ce soir

Eso Handanagic

Eso Handanagic


La série policière Antigang continue de captiver les téléspectateurs avec ses intrigues serrées et ses détails réalistes sur le milieu criminel. Dans l'épisode final de la mi-saison, alors que les personnages centraux, Denys Marchand (Sébastien Ricard) et Dan Murphy (Frank Schorpion), sont incarcérés, une image récurrente a piqué la curiosité du public : celle des deux bandits plaçant un bas ou une chaussette sur le combiné du téléphone public avant de passer un appel.

Loin d'être un simple détail de mise en scène, cette pratique est courante dans les établissements correctionnels et elle révèle une facette importante de la vie en détention, axée sur la confidentialité, le contrôle de l'information et l'hygiène. En effet, il n'y aurait pas une seule explication mais plutôt quelques unes pour expliquer cette pratique.

Sébastien Ricard dans Antigang
ICI Télé

L'ennemi silencieux : le bruit ambiant

La raison la plus immédiate et la plus simple de cette pratique est d'ordre acoustique. Les téléphones publics de prison sont rarement situés dans des cabines isolées et se trouvent souvent dans des aires communes, comme des corridors ou des zones de loisirs, où le bruit ambiant est constant et élevé.

  • Bloquer le bruit : En plaçant une chaussette sur le microphone du combiné, les détenus cherchent à créer un filtre acoustique. Ce filtre aide à atténuer le bruit de fond (les conversations des autres détenus, les annonces, le claquement des portes). L'objectif est de s'assurer que l'interlocuteur à l'autre bout de la ligne entende mieux le détenu lui-même, plutôt que le chaos de l'établissement.
  • Améliorer la qualité de l'écoute : Même si cela étouffe légèrement la voix du détenu, le gain en clarté pour l'interlocuteur, qui n'entend plus une cacophonie, est souvent considéré comme un avantage dans ces milieux bruyants.
Frank Schorpion dans Antigang
ICI Télé

Le mythe de l'intimité : échapper à la surveillance

Pour les personnages comme Marchand et Murphy, des figures centrales dans des organisations criminelles surveillées de près, le besoin de confidentialité est primordial. Bien que tous les détenus sachent que leurs appels sont enregistrés et surveillés par les autorités (un fait souvent rappelé au début des appels enregistrés), la chaussette est parfois utilisée dans une tentative désespérée de brouiller les pistes.

  • Détourner la clarté de l'enregistrement : Les détenus espèrent que la chaussette, en étouffant ou en modifiant la qualité sonore de la voix, rende les enregistrements de la conversation moins clairs ou plus difficiles à analyser par les enquêteurs.
  • Dissimuler les détails : Dans le cadre d'un échange sur des affaires illégales, la moindre distorsion de l'audio est vue comme un avantage, une mince couche de protection pour masquer les noms, les lieux ou les détails importants. C'est une tactique de faible portée, mais qui démontre la tentative constante des détenus de contourner les règles de sécurité.
Frank Schorpion dans Antigang
ICI Télé

La préoccupation sanitaire

Enfin, il faut souligner la dimension hygiénique. Les téléphones publics sont des objets collectifs utilisés des dizaines, voire des centaines de fois par jour par des individus aux historiques médicaux variés.

  • La chaussette, généralement fraîchement retirée du pied du détenu (ce qui n'est pas idéal, certes), est considérée par certains comme une barrière sanitaire plus propre que le plastique du combiné, qui n'est que rarement nettoyé. C'est un geste d'autoprotection contre la propagation des germes et des maladies au sein d'une population carcérale déjà vulnérable.
  • Les odeurs: plusieurs anciens détenus se sont confiés à propos de la désagréable odeur que provient du combiné d'un téléphone placé dans un établissement carcéral. En effet, ces détenus mentionnent que le combiné sent souvent mauvais en raison de l'humidité qui s'y emprisonne lorsque des détenus à l'hygiène buccale défaillante l'utilisent. Ainsi, la chaussette bloque un peu ces odeurs désagréables.

En conclusion, si la présence du bas sur le téléphone est un excellent détail visuel qui rend la série Antigang plus authentique, il est le symbole de l'ingéniosité des détenus. Il représente à la fois un besoin de communication claire et une tentative d'affirmer un contrôle minuscule sur un environnement où l'intimité et la liberté sont quasi inexistantes.

Inscrivez-vous à notre infolettre

Recevez les dernières nouvelles directement dans votre boîte de réception.

Monde de Stars

Votre source de nouvelles du showbiz québécois

© 2025 Attraction Web S.E.C. Tous droits réservés.