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On a assisté à l'une des entrevues les plus importantes de la saison à Tout le monde en parle
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On a assisté à l'une des entrevues les plus importantes de la saison à Tout le monde en parle

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L'épisode de Tout le monde en parle diffusé dimanche soir n'a pas été le meilleur de la saison, avec plusieurs entrevues légèrement confuses ou qui n'ont pas levé comme on le pensait.

Mais s'il y a bien un segment qui a été pertinent, divertissant et rassembleur, c'est celui où l'ancien maire de Gatineau Maxime Pedneaud-Jobin et Boufeldja Benabdallah cofondateur et porte-parole du Centre culturel islamique de Québec sont venus discuter de la nomination très controversée d'Amira Elghawaby au poste de représentante spéciale du Canada chargée de la lutte contre l’islamophobie.

C'est toujours extrêmement délicat d'aborder ce genre de sujet et on avoue qu'on avait peur que ça dérape. Mais on a eu la preuve que lorsqu'on traite de sujets délicats avec nuance, ouverture et sensibilité, on peut avoir des discussions franches et respectueuses qui font avancer le débat.

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Si on savait déjà qu'on appréciait la plus et les réflexions de Maxime Pedneaud-Jobin, qui chronique depuis quelques mois à La Presse, on doit avouer qu'on a été particulièrement surpris par Boufeldja Benabdallah qui a particulièrement tiré son épingle du jeu.

On le sait, les propos de madame Elghawaby envers le peuple québécois ont suscité un tollé à travers la province et plusieurs ont demandé ni plus ni moins que sa démission. Elle a finalement présenté ses excuses au cours des derniers jours, mais pour certains ce n'est toujours pas assez.

C'est le cas de Maxime Pedneaud-Jobin. « Ses déclarations sont odieuses, mais je lui reproche aussi ce qu'elle n'a pas dit », affirme-t-il. « Quand on veut occuper un poste comme le sien, ça prend une capacité de s'intéresser à l'autre. Essayer de comprendre pourquoi le Québec, ce groupe-là en Amérique du Nord ne pense pas comme les autres et a une loi sur la laïcité. D'où ça vient, ça? Elle n'a pas essayé de faire ça et fondamentalement c'est ça qui pour moi la rend incompétente pour faire son travail parce que c'est une qualité essentielle d'essayer de comprendre l'autre avant de le juger. »

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Monsieur Benabdallah fait partie des leaders musulmans qui avaient demandé des excuses publiques de la part d'Amira Elghawaby et il a réitéré avec beaucoup d'éloquence son sentiment face aux propos décriés.

« On ne cautionne pas parce que je suis du peuple, je suis un Québécois et les Québécois que je connais, pour la majorité ne sont pas islamophobes. Son vomissement m'a atteint moi aussi, sa non reconnaissance des vraies valeurs québécoises ça m'a atteint aussi parce qu'en étant ici je participe aux valeurs québécoises. Et en plus de ça, moi personnellement j'ai été démoli quand j'ai appris tout ça. Je me suis dit ayayay. Tout ce que j'ai fait depuis cinq ans en terme de rapprochement des gens, de sourire aux gens, de remercier tous les jours les gens pour l'empathie qu'ils ont eu pour nous depuis l'attaque à la Grande mosquée de Québec, et là cette histoire arrive et elle a vomi sur le peuple québécois, moi je ne le prends pas. »

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Malgré cela, Boufeldja Benabdallah est l'un des signataires d'une lettre d'appui à Mme Elghawaby. « Elle s'est excusée à la demande du chef du Bloc québécois et elle l'a fait. On en voulait pas qu'elle dise qu'elle avait été mal interprétée. Non, elle s'est excusée clairement auprès du peuple québécois. Elle l'a fait. Je considère qu'elle est sincère, même si je ne peux pas rentrer dans sa tête.

Maintenant, moi je suis un homme de paix. Je me dis qu'elle a fait contrition, elle s'est excusée, est-ce qu'on ne peut pas donner la chance au coureur? Je dis, on va lui donner la chance, mais on va la watcher. Si elle ne produit pas, je serai le premier à me lever pour lui dire cr*ss ton camp! Pour ne pas dire autre chose! »

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Voici l'entrevue en question:

Sur les médias sociaux, les internautes ont été nombreux à applaudir les propos de messieurs Benabdallah et Pendeaud-Jobin. Voici quelques commentaires laissés à ce sujet:

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Source: Tout le monde en parle