
Une soirée qui a provoqué de vives réactions
On savait que ça allait brasser à Tout le monde en parle ce dimanche soir alors que le ministre de la Santé, Christian Dubé figurait dans la liste des invités de l'animateur Guy A. Lepage ainsi que de la coanimatrice Kim Lévesque Lizotte. Toutefois ce qu'on ne savait pas, c'est que ça allait brasser à l'extérieur des studios de Radio-Canada également.
En effet, plusieurs centaines de personnes s'étaient réunis à l'extérieur des studios de Radio-Canada alors que Christian Dubé s'y trouvait pour le tournage en direct de Tout le monde en parle. Bien évidemment, c'est le passage du ministre de la Santé à Tout le monde en parle qui retient le plus l'attention au lendemain de l'émission alors que les commentaires pleuvent sur différents réseaux.
Sur la page FB de l'émission, les gens continuent de s'exprimer au lendemain de l'émission qui porte très bien son nom. Si certains trouvent que les interventions de la coanimatrice, Kim Lévesque Lizotte étaient très pertinentes, d'autres trouvent qu'elle a manqué de rigueur en ne laissant pas Christian Dubé s'exprimer après avoir posé ses questions. Celle-ci a d'ailleurs réagi au lendemain de l'émission en partageant un long message où elle livre le fond de sa pensée:

«J’aurais aimé qu’on me réponde sur les craintes de celles qui ont peur de payer le prix de leurs congés de maternité.
J’aurais aimé qu’on me réponde si ce précédent allait s’étendre à d’autres domaines de la société. Il me paraît évident qu’on manque d’empathie envers les médecins qu’on qualifie de riches et privilégiés mais qu’arrivera-t-il des lois baillons envers d’autres groupes? Enseignants? Infirmières? Constructions?
Lorsque l’État commence à percevoir la liberté individuelle comme un obstacle à l’efficacité, les professions qui soutiennent la civilisation (la médecine, l’enseignement, l’ingénierie, l’agriculture) deviennent des instruments de politique plutôt que des piliers de liberté.
Le précédent est clair : ce qui débute comme un contrôle ciblé des médecins peut évoluer vers un contrôle systémique de l’ensemble des travailleurs qualifiés.

Que vous me trouviez impolie d’oser poser des questions à celui qui impose une loi et impose des inspecteurs et des pénalités à ceux qui nous guérissent, c’est une chose, moi ce qui me choque c’est qu’on ne reponde pas à la détresse d’un milieu qui m’a bombardé de messages me suppliant de parler en leur nom. Je n’aurai pas eu de réponse rassurante, pour personne.
De tout cœur avec les centaines de personnes qui m’ont écrit cette semaine, j’ai essayé de parler en votre nom mais sachez que l’avenir me semble sombre. Je ne sais plus où se trouve l’empathie pour les conditions de travail des médecins mais elle est ni au gouvernement ni dans la population.

Et c’est tout qu’un mandat d’essayer de prendre la parole pour un groupe et en subir les foudres.
J’espere qu’on pourra débattre tous ensemble d’une loi qui a des conséquences sur l’avenir de tout le monde. De tout le monde. On devra le faire car les médecins ne pourront pas le faire sans subir des pénalités.

Et qu’on ne réduise plus les médecins à des gens qui veulent juste travailler 3 jours semaines, svp.»
En terminant, voici des images de la manifestation qui avait lieu devant les bureaux de Radio-Canada:
Chose certaine, cette affaire n'a pas fini de faire parler!
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