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Jean-Philippe Dion parle pour la 1re fois de son fils de 12 ans, qu'il a adopté avec son conjoint
L'avenir nous appartient 

Jean-Philippe Dion parle pour la 1re fois de son fils de 12 ans, qu'il a adopté avec son conjoint

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On savait déjà que Jean-Philippe Dion était l'un des animateurs et producteurs les plus talentueux au Québec. Mais après avoir vu le reportage qui lui a été consacré, mardi, dans l'excellente émission L'avenir nous appartient, diffusée sur les ondes de Télé-Québec, on sait désormais qu'il est d'abord et avant tout un homme de coeur.

L'animateur de La vraie nature a accepté de répondre aux questions de la journaliste Monic Néron au sujet de son fils, que lui et son conjoint Martin Boisclair ont d'abord accueilli à titre de famille d'accueil, avant de remplir les papiers pour l'adopter officiellement.

Jean-Philippe Dion parle pour la 1re fois de son fils de 12 ans, qu'il a adopté avec son conjoint

Dans une ère où on critique beaucoup le Directeur de la protection de la jeunesse, c'est important de mettre en lumière les histoires inspirantes. Et celle de la famille de Jean-Philippe Dion en fait assurément partie.

« Moi, tous les commentaires autour de moi, et vraiment à 95%, le jour où j'ai commencé à dire autour de moi que mon chum et moi on pensait à être famille d'accueil, tout le monde nous disait qu'on allait vivre l'horreur, tu vas avoir peur que les parents viennent rechercher l'enfant. Il y a toujours ces histoires-là, mais un moment donné tu te dis que si tu embarques là-dedans, c'est pour aider cet enfant-là et advienne que pourra. »

« On a décidé ça sur un coup de tête. Il y a une personne qui nous a dit que cet enfant-là avait besoin d'une famille pour prendre soin de lui pendant les prochaines années. Elle nous a demandé si ça nous intéressait et à partir de ce moment-là c'est devenu extrêmement clair pour nous qu'on voulait prendre soin de lui et à partir de là a débuté tout le processus d'analyse avec la DPJ, les rencontres et heureusement ça a fonctionné. »

Jean-Philippe Dion parle pour la 1re fois de son fils de 12 ans, qu'il a adopté avec son conjoint

« Ça n'a pas été les rencontres les plus simples et les plus agréables, le but est vraiment de tester les futurs parents pour vraiment tester s'ils savent dans quoi ils embarquent, et c'est correct de les confronter pour savoir s'ils comprennent bien c'est quoi les conséquences. »

Étant un couple homosexuel, Jean-Philippe et son conjoint ont tenu à s'assurer que cette situation n'allait pas indisposer l'enfant en question.

« Dès le jour 1, j'ai abordé ce point-là parce que moi ça me chicotait. Je me disais que cet enfant-là avait déjà un parcours de vie qui n'était pas simple alors là si en plus il arrive dans une famille et que pour lui être dans une famille avec des parents qui sont deux hommes c'est difficile, je ne veux pas lui ajouter ça. Je me suis mis à en parler à tout le monde et ils me disaient que ça n'avait pas l'air d'être un problème.

Et dans la première semaine, on était au chalet un samedi soir, on avait fait un beau souper, on s'assoit la nouvelle petite famille ensemble et là je lui ai demandé comment il voyait ça d'être avec deux hommes. Et il a fait: "Hey, pourquoi tout le monde me parle de ça? Je n'ai pas de problème avec ça. Pour moi vous êtes des parents, il y en a d'autres."

J'ai trouvé ça extrêmement beau, de un, mais j'ai surtout compris que les enfants ont fait leur bout de chemin par rapport à l'homosexualité et la preuve c'est que moi j'avais ce malaise-là mais que lui ne l'avait pas du tout. »

Au moment du tournage, il y a quelques mois, Jean-Philippe et son conjoint avaient complété toutes les étapes pour adopter officiellement le jeune garçon et ils étaient dans l'attente que leur dossier soit traité.

« Au moment où on se parle on est là-dedans. On a fini de remplir le formulaire, on a posté tous les documents. Il y avait un processus normal où on devait d'abord être famille d'accueil, apprendre à se connaître et ensuite après deux ans on avait le droit de commencer le processus d'adoption. »

Quand un enfant d'une dizaine d'années entre soudainement dans une nouvelle famille, on peut deviner que les signes d'affection et de proximité n'arrivent pas instantanément.

« Tout le rapport de proximité avec l'enfant c'est particulier. Moi je me souviens j'ai demandé à l'intervenante si j'avais le droit de m'assoir collé sur l'enfant, de le prendre par le cou, de lui donner un bec sur la joue. Elle m'a dit d'arrêter de me poser des questions et que j'allais le sentir à partir de quand ça allait être correct de le faire.

Évidemment, ça n'a pas été au jour 1, mais peu à peu tu écoutes la télé, tu te rapproches et il y a des marques d'affection de plus en plus et c'est extrêmement émouvant parce que plus ces marques d'affection arrivent, plus tu sens que t'es en train de créer quelque chose. »

Jean-Philippe Dion parle pour la 1re fois de son fils de 12 ans, qu'il a adopté avec son conjoint

« J'avais aussi cette inquiétude-là de ne pas savoir comment le présenter aux gens. Je ne peux pas dire c'est l'enfant qui habite dans ma maison. C'est totalement impersonnel. Et j'ai eu une discussion avec la DPJ parce qu'une des intervenantes ne voulait pas qu'on l'appelle notre fils. Mais un moment donné j'ai dit non. Après un an, moi ça va être mon fils. Je suis conscient que cet enfant-là pourrait devoir quitter notre domicile, mais je veux que pendant le moment où on va être ensemble, que lui se sente comme un enfant comme les autres. Je sentais que cet enfant-là tout ce qu'il voulait c'est sentir qu'il faisait partie d'une famille. »

Jean-Philippe Dion parle pour la 1re fois de son fils de 12 ans, qu'il a adopté avec son conjoint

Voici un extrait du reportage:

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Source: L'avenir nous appartient