Hugo Dumas rend un dernier hommage à District 31 avant la fin de la série

Quatre épisodes… Il n’en reste que quatre avant de devoir faire nos derniers adieux à cette série si aimée du public québécois. 

Oh qu’on va s’ennuyer de Daniel Chiasson, Patrick Bissonnette, Sonia Blanchard… mais c’est bien ce jeudi 21 avril qu’on assistera au dernier épisode de District 31.

En attendant cet au revoir déchirant, Hugo Dumas a souhaité rendre un dernier hommage à la série dans sa chronique culturelle du samedi dans les pages de La Presse. Après avoir écouté l’entièreté de la série, le chroniqueur a établi les huit piliers qui font de District 31 un succès et l’une des séries les plus marquantes de l’histoire télévisuelle québécoise.

« J’ai vu les 716 demi-heures du feuilleton de Luc Dionne et je comprends parfaitement votre état d’esprit : District 31, c’est à la fois une religion, une récompense et une drogue dont le sevrage nécessitera plusieurs réajustements de doses » explique-t-il d’entrée de jeu.

Il faut dire que la base de la série n’est pas si différente de ce que l’on peut déjà voir à l’écran : une brigade de police enquête sur des crimes de son district tout en vivant des péripéties personnelles et professionnelles. « Telle une Mélissa Corbeil supradéterminée, j’ouvre une enquête pour tenter d’expliquer les raisons de cet engouement monstre. Da-Xia Bernard serait fière de cette recherche exhaustive (et légale), qui n’a pas nécessité de triangulation des tours cellulaires. » poursuit Hugo Dumas.

Pour le chroniqueur, on peut établir le succès de District 31 grâce à « huit clés ». La première serait la taquinerie sympathique qui est insufflée par l’écriture de Luc Dionne. Si certaines enquêtes pouvaient porter sur des sujets lourds, « les sergents-détectives se jouaient des tours, se donnaient du « mon chum » à tour de bras et se rebaptisaient Jean Brioche, Mélanie Charogne ou le commandant Chausson. Ces traits d’humour des personnages, jumelés à leur routine de bureau, nous donnaient l’impression de vraiment les connaître – et de compatir avec leurs problèmes d’imprimante ou de sèche-mains, maudite patente à gosse ! »

Plusieurs personnages secondaires très forts ont permis d’assoir la popularité de la série et de faire réagir chaque téléspectateur dans son salon. On pense par exemple à Nancy Riopelle!

Hugo Dumas décrit la série comme un « piège sournois » qui se referme sur nous le jeudi. Il faut dire que l’écriture de Luc Dionne nous laissait toujours au bout de notre chaise et on avait juste l’envie d’être lundi pour savoir ce qui s’en venait dans la vie de nos sergents détectives préférés. 

Le chroniqueur explique également le succès par la familiarité des dialogues qui nous font entrer dans la série très facilement, les revirements haletants qui se succèdent, ainsi que les histoires montrées à l’écran rejoignent souvent des vrais cas connus de tous.

Enfin, on ne peut pas expliquer le succès de District 31 sans les fameuses morts qui soulèvent le Québec à chaque fois. Nadine, Phaneuf, Poupou… « Comme quoi, tuer des personnages principaux d’un téléroman sert aussi à relancer des intrigues. »

Finalement, « Le ciment de District 31 [c’est] le bon commandant Daniel Chiasson. C’est le seul personnage principal qui n’aurait jamais pu disparaître de la série sans déclencher une émeute ». Un des personnages les plus réussis à la télévision, et celui que le public suivra coûte que coûte. 

Le dernier épisode de District 31 sera diffusé ce jeudi 21 avril sur les ondes d’ICI Télé. Bonne dernière semaine!