'' Je ne voulais pas aller là-bas pour me battre pour l'argent ''
L’an dernier, Ghyslain a non seulement remporté la deuxième saison de Survivor Québec, mais il a aussi marqué profondément les téléspectateurs par l’ampleur de son geste après l’émission.
Lors de la grande finale, le conseil de tribu a tranché sans la moindre hésitation : tous les votes du jury se sont tournés vers lui, éclipsant ses deux derniers rivaux, Kassandre et André. Cette victoire venait le placer dans la lignée de Nicolas Brunette, gagnant de la première édition.
Mais si sa performance stratégique et sociale sur l’île a été saluée, c’est surtout ce qu’il a fait de son prix qui est resté gravé dans les mémoires : il a choisi de redistribuer l’intégralité des 100 000 $ à des personnes qu’il avait décidé d’aider, sans en garder le moindre sou.
Ce choix n’a pas été improvisé sur un coup de tête. Avant même de participer à l’aventure, Ghyslain avait griffonné sur un papier les noms des personnes qui, à ses yeux, méritaient un soutien financier en cas de victoire.
Son idée prenait racine dans sa propre expérience d’entrepreneur. Malgré une valeur nette confortable, il avait déjà connu ces périodes où les investissements sont immobilisés et où le compte bancaire ne suit pas. Il se souvient de la gêne, parfois humiliante, ressentie lorsque sa carte refusait un paiement à l’épicerie.
Pour lui, ce malaise n’épargne personne, peu importe la fortune sur papier. « Que tu aies zéro dollar ou que tu possèdes plusieurs millions, quand tu te retrouves à court de liquidités, le stress et la honte ressentis peuvent être les mêmes, voire plus grands quand on vit dans une belle maison et qu’on projette une image de réussite », explique-t-il.
C’est précisément parce qu’il a connu cette réalité qu’il a voulu poser ce geste. Ghyslain savait qu’il n’allait pas à Survivor Québec pour l’argent. Bien sûr, 100 000 $, c’est une somme considérable, et il admet qu’il aurait pu en trouver un usage personnel.
Mais il se considérait suffisamment privilégié pour ne pas en avoir un besoin urgent. Son objectif, en cas de victoire, était clair : donner un coup de pouce concret à des gens en difficulté, traversant ce genre de tempête financière souvent indépendante de leur volonté.
'' Mon futur avait plus de prospérité. Je ne voulais pas aller là-bas pour me battre pour l'argent. 100 000, c'est 100 000. Je ne peux pas dire que je n'en ai pas besoin. J'aurais pu trouver un usage, mais je suis plus privilégié ou suffisamment privilégié pour ne pas avoir de nécessité ou je n'avais pas besoin de ce 100 000-là à ce moment-là.
Je m'étais fait une liste de personnes que je voulais aider avec ces fonds-là si je gagnais. Ce n'était pas une garantie non plus. J'avais en tête évidemment que je voulais gagner. Quand j'ai été couronné gagnant, À mon retour, c'est ces personnes-là qui ont pu profiter de ces fonds-là.
C'est le fun de pouvoir faire une différence et d'aider des gens qui se retrouvent dans une situation difficile, surtout quand tu as passé par là avant, parce que tu comprends qu'est-ce qu'ils vivent. En fait, souvent, ce n'est pas de leur faute. ''
Lorsque le verdict est tombé et qu’il a été couronné vainqueur, Ghyslain a tenu parole. De retour au Québec, il a remis l’entièreté du montant à ceux qu’il avait choisis avant même le début du jeu.
Pour lui, ce geste allait bien au-delà d’une simple redistribution d’argent. C’était une manière de reconnaître les épreuves que vivent d’autres, de leur rappeler qu’ils ne sont pas seuls et qu’un coup de pouce peut parfois changer beaucoup de choses.
Avec cette victoire et ce geste altruiste, Ghyslain a prouvé que Survivor Québec n’est pas seulement un jeu de stratégie et de survie, mais aussi une vitrine pour des histoires humaines fortes, où la générosité et la solidarité peuvent voler la vedette à la compétition elle-même.
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