
Miss résilience
Connue aujourd’hui comme entrepreneure accomplie derrière Sushi à la maison et personnalité inspirante, Geneviève Everell a accepté de revenir sur une période beaucoup plus fragile de sa vie.
Invitée de Sophie Durocher à l’émission Dans le blanc des yeux, elle a raconté avec franchise comment son enfance chaotique a façonné la femme résiliente qu’elle est devenue.
Malgré un parcours qu’elle qualifie elle-même de tumultueux, Geneviève Everell a toujours eu le réflexe de garder le sourire et de minimiser ce qu’elle traversait. Elle explique qu’elle a longtemps préféré désamorcer la gravité de la situation au lieu de s’apitoyer sur son sort, un mécanisme de défense qui l’a aidée à tenir le coup, même si, aujourd’hui, elle réalise que cela l’a parfois empêchée de reconnaître la sévérité des obstacles auxquels elle faisait face.
Élevée dans la pauvreté et plongée très tôt dans un environnement instable, elle n’a jamais cherché à se présenter comme une victime. Ce détachement étonnant, toutefois, lui a parfois joué des tours : « Ça me joue des tours, des fois, justement, de ne pas me victimiser, parce que c’est comme si je rendais les choses un peu normales », confie-t-elle, en expliquant que certains intervenants n’ont pas mesuré toute l’ampleur de ce qu’elle vivait.

Sans blâmer qui que ce soit, elle souligne néanmoins que le système aurait parfois eu besoin de plus de flexibilité pour détecter des cas comme le sien, des jeunes qui semblent aller « suffisamment bien » en surface, mais qui auraient pourtant eu besoin d’aide davantage soutenue.
Lors de l’entrevue, l’animatrice l’a d’ailleurs surnommée « Miss Résilience », un titre qui décrit à merveille son parcours. Geneviève Everell a grandi dans un contexte extrêmement difficile, mais a réussi à se bâtir une vie entièrement différente de celle qu’elle a connue. Elle s’est sortie seule de la précarité, a travaillé très jeune, puis s’est créé une carrière en partant de rien, jusqu’à devenir l’une des entrepreneures les plus appréciées du Québec.
Mais même à l’âge adulte, la vie lui a réservé d’autres épreuves. En 2024, alors qu’elle était sur le point d’accoucher de son deuxième enfant, elle a reçu un diagnostic de cancer du sein. Une annonce qui aurait fait vaciller n’importe qui. Elle, pourtant, s’est relevée. Et son témoignage, livré avec une authenticité touchante, lui a valu le prix de la Personnalité féminine de l’année au Gala des Gémeaux.

Quand elle est montée sur scène, elle a rappelé avec émotion qu’il y a un quart de siècle, elle dormait dans des conditions inimaginables. Jamais elle n’aurait pensé qu’un jour, elle serait honorée à heure de grande écoute.
Son histoire personnelle — qu’elle a déjà racontée en détail ailleurs — est celle d’une jeune fille ayant grandi dans un environnement chaotique où la pauvreté, l’instabilité et l’absence de repères étaient monnaie courante. Malgré cela, elle n’a jamais perdu l’envie de créer quelque chose de beau, de différent, de plus lumineux que ce qu’elle connaissait.
À 15 ans seulement, elle a pris son destin en main. Elle a quitté un milieu qui ne lui offrait aucune sécurité pour se bâtir une vie plus saine, travaillant sans relâche pour payer son loyer, poursuivre ses études et se construire un avenir. Sans ressources, mais avec une détermination rare, elle a tenu bon.

C’est à 20 ans qu’elle découvre ce qui deviendra sa passion : l’art du sushi. Ce qui commence comme un simple emploi devient une vocation. Puis, de fil en aiguille, une entreprise. Ensuite, un empire. Sushi à la maison prend son essor, soutenu par les médias sociaux, mais surtout par l’authenticité, l’énergie et la générosité de Geneviève Everell.
Au fil du temps, elle a aussi trouvé sa voie dans le monde des communications, obtenu des postes en radio, créé deux livres et bâti une communauté qui l’admire autant pour sa créativité que pour sa transparence.
Aujourd’hui, Geneviève Everell est la preuve vivante qu’un passé difficile ne définit pas une destinée. Elle le répète souvent : peu importe d’où on part, rien ne nous empêche de rêver grand. Son histoire est un rappel puissant que la force intérieure peut transformer les pires obstacles en moteur de réussite.
Dans cette entrevue touchante, elle a non seulement partagé ses blessures, mais également toute la lumière qu’elle a réussi à construire autour d’elle.
Et en l’écoutant, on comprend vite pourquoi tant de gens la considèrent comme un modèle : Geneviève Everell est bien plus que “Miss Sushi”. Elle est, véritablement, “Miss Résilience”.
L'épisode complet est disponible juste ici :
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