Anik Jean au bord des larmes raconte le décès de son père à TLMEP

Anik Jean a offert une entrevue extrêmement touchante, dimanche soir sur le plateau de Tout le monde en parle, elle qui était de passage pour présenter son nouvel album Love in silence, qu'elle a composé suite au décès de son père.

Dans un moment particulièrement poignant, Guy A. Lepage a demandé à l'artiste de raconter le tragique événement. Anik Jean a alors pris une grande respiration avant de dire - avec beaucoup d'émotion:

« Mon papa, cette journée-là, on entreposait mes motos. On était à ma maison en Gaspésie, Patrick et Nathan étaient à Montréal. J'étais seule avec mon papa et j'habite seule dans le bois, en Gaspésie, vraiment retirée sur le bord de la rivière, à peu près à 20 minutes du village. 

J'étais déjà partie avec ma première moto, j'avais été porter la première chez lui et il me dit qu'il allait s'occuper de la deuxième et qu'on se verrait le lendemain. Il a fait environ trente secondes et je l'ai vu s'effondrer devant moi. J'ai su qu'il y avait quelque chose, j'ai couru vers lui. Il s'est relevé, je l'ai ramené, je voyais qu'il y avait quelque chose de bizarre mais je ne comprenais pas trop c'était quoi. 

Il s'est assis et il a perdu conscience. J'ai appelé le 9-1-1 tout de suite, le monsieur a été super gentil. Je n'avais jamais appelé le 9-1-1 dans ma vie et je peux vous dire qu'ils sont vraiment hot. Il m'a expliqué que mon père faisait un arrêt cardiaque donc mon père a perdu connaissance. Il m'a dit qu'il fallait que je le mette par terre et que je commence à faire le massage cardiaque. J'ai fait ça pendant 19 minutes et il était trop tard quand les ambulanciers sont arrivés.

Je savais qu'il était mort, mais tu as tout le temps espoir. Les ambulanciers arrivent, ils te tassent et ils commencent à essayer de le réanimer avec les machines... Mais il est parti et il y a quelque chose de très étrange qui s'est passé. Mon ami est arrivé et un moment donné j'ai arrêté de parler et j'ai dit: « Il est mort. Il est vraiment mort et je le sens. » Je suis devenue zen, zen, zen. Et c'est comme ça que ça s'est passé, en fait. 

Quelques minutes plus tard ils m'ont appelé de l'hôpital pour me confirmer son décès. »