Alertes : Sergent détective Pelletier replonge dans l’action

Le sergent-détective Guillaume Pelletier croyait enfin pouvoir décrocher. Pour ses 50 ans, il s’était accordé un répit bien mérité loin de l’escouade Cerbère, espérant souffler un peu et réfléchir à la suite de sa carrière.

Mais pour lui, les vacances n’existent jamais vraiment. À peine installé dans le chalet qu’un ami d’enfance lui a prêté, une enquête vient bouleverser ses plans dans Alertes : Pelletier, la nouvelle série dérivée qui vient d’arriver sur illico+.

Comme le rapporte Guillaume Picard dans un article du Journal, dans les premiers épisodes, Pelletier retombe aussitôt dans ses réflexes de policier, abandonnant toute idée de repos. Une femme qu’il connaît, Céline Comtois, est retrouvée morte, et son ami François Grondin, propriétaire du chalet, fait partie des principaux suspects. Pelletier se retrouve donc mêlé à un meurtre dont les ramifications touchent directement son passé, rendant son implication aussi délicate que nécessaire.

L’enquête est supervisée par Évelyne Dumoulin, qui l’assiste malgré l’évident conflit d’intérêts. Entre les deux policiers, les méthodes s’entrechoquent : Pelletier fonctionne à l’instinct, fonce tête première et veut avancer sans relâche. Dumoulin, elle, prend le temps d’observer, de respirer et d’avancer à son rythme, même si cela signifie s’arrêter pour manger au beau milieu d’un dossier brûlant. Leur dynamique crée des moments teintés d’humour, de tension et de complicité forcée.

Rapidement, plusieurs suspects émergent. Outre François, qui tient une quincaillerie locale, l’enquête s’attarde au nouveau compagnon de la victime, Yannick Courtemanche, un vendeur de motoneiges dont les accès de colère soulèvent les premières alarmes.

Le meurtre de Céline, commis avec une violence extrême, laisse croire à un geste profondément personnel. D’autres personnages gravitent autour de l’affaire et soulèvent des doutes… mais mieux vaut laisser la série révéler ces zones d’ombre à son propre rythme.

Le drame prend une dimension encore plus poignante lorsque l’on découvre que les deux filles de Céline, Flavie et Clara, ont été témoins des conséquences immédiates du crime. Déjà éprouvées par la mort suspecte de leur chien, elles doivent maintenant affronter l’impensable : la perte brutale de leur mère. Très vite, le spectateur veut comprendre ce qui a détruit cette famille et qui se cache derrière ce geste monstrueux.

Sur le terrain, Pelletier doit naviguer dans un environnement qui n’est pas le sien. Loin de ses repères habituels, il perd parfois patience, se laisse envahir par l’émotion et doit composer avec une partenaire qui n’hésite pas à remettre en question ses façons de faire. Leur duo improbable nourrit un suspense captivant, où l’on tente constamment de deviner le meurtrier… et surtout ses motivations.

La série se distingue aussi par son ambiance hivernale, magnifiée au point où le froid devient presque un personnage à part entière. Le tournage s’est déroulé dans des conditions extrêmes : verglas, tempêtes, froid mordant et même un vortex polaire qui a mis à rude épreuve l’équipe technique. On sent cette réalité à l’écran : la neige, les intempéries et le silence glacé amplifient la tension dramatique et contribuent à l’identité visuelle unique de Alertes : Pelletier.

Avec cette série dérivée, l’univers d’Alertes prend une tournure plus intime, plus brute, centrée sur un personnage qui tente de prendre une pause… mais qui n’arrive jamais vraiment à échapper à ce qu’il est : un enquêteur guidé par un sens profond de la justice, même lorsque tout l’invite à décrocher.