Voici le nouveau projet de Suzanne Clément

Découvrez le nouveau projet de Suzanne Clément, un rôle qui s’annonce comme l’un des plus marquants de sa carrière.

Le film Pauline Julien: Femme Pays, réalisé par Anaïs Barbeau-Lavalette, vient tout juste de compléter son tournage, mettant fin à plusieurs semaines de travail entre les paysages bucoliques des Cantons de l’Est et les décors urbains de Montréal.

Cette œuvre ambitionne de dresser un portrait vibrant et profondément humain d’une femme qui a laissé une empreinte indélébile dans l’histoire culturelle du Québec.

C’est à Suzanne Clément que revient l’honneur, et le défi, d’incarner Pauline Julien. Comédienne reconnue pour sa capacité à faire vivre des émotions d’une finesse inégalée, que ce soit dans STAT, Mommy ou d’autres projets marquants, elle trouve ici un rôle qui exige autant de sensibilité que de force intérieure.

Endosser la peau de cette artiste à la fois ardente, politique, poétique et indomptable demande une implication rare, et tout indique que Clément s’y abandonne avec une authenticité remarquable. Pour beaucoup, il s’agira d’un véritable point tournant dans son parcours artistique.

Le film retrace aussi l’histoire d’amour mythique entre Pauline Julien et Gérald Godin, figure intellectuelle incontournable, poète, politicien, et grand complice de vie de la chanteuse.

C’est l’acteur Patrice Dubois qui prête ses traits à cet homme passionné, dont la relation avec Julien s’est construite sur la créativité, le combat social et un profond désir d’émancipation nationale. Leur duo a marqué l’imaginaire québécois, et cette adaptation cinématographique ravive leur intensité de manière touchante et fidèle.

Le reste de la distribution s’annonce tout aussi solide : Alexa-Jeanne Dubé, Steve Gagnon, Kathleen Fortin, Violette Chauveau et Véronique Côté contribuent à tisser un récit riche, nuancé, nourri par des performances ancrées dans la vérité et le respect de ces personnages réels.

Au cœur du récit, un moment déchirant : l’annonce du diagnostic d’aphasie dégénérative, une maladie qui finira par réduire au silence cette femme pour qui la voix était à la fois un outil professionnel, un symbole identitaire et une arme politique.

À partir de cette fracture intime, la réalisatrice remonte la vie de Pauline Julien, revisitée sous tous ses angles : la militante qui défendait un Québec libre, la femme de scène incandescente qui envoûtait le public, la mère qui cherchait l’équilibre, l’amoureuse fougueuse qui partageait tout avec Godin.

Anaïs Barbeau-Lavalette ne signe pas ici un simple biopic, mais une véritable exploration de ce que signifie exister, se battre, aimer et laisser un héritage. Son regard, déjà applaudi dans plusieurs autres productions, se pose avec une profonde humanité sur une icône nationale. À travers ce film, elle pose une question essentielle : comment perpétuer la lumière de Pauline Julien aujourd’hui? La réponse, c’est peut-être ce long métrage lui-même,un hommage vibrant à une artiste que l’on n’a jamais oubliée.