Une photo de Donald Trump habillé en pape provoque une tonne de réactions

Donald Trump n’a jamais cessé de susciter la controverse, mais ces dernières années, il s’est solidement installé comme le président américain qui fait le plus parler de lui… pour les mauvaises raisons.

Sa plus récente provocation en est un exemple frappant : vendredi, le président a publié sur son réseau Truth Social un portrait de lui-même en pape. Une image manifestement générée par intelligence artificielle, le montrant vêtu de la soutane blanche, coiffé de la mitre papale, une croix dorée imposante au cou, trônant dans un fauteuil avec un air grave et l’index pointé vers le ciel, une posture messianique qui frôle la caricature.

Le geste survient quelques jours après qu’il ait déclaré qu’il « aimerait être pape », à la veille d’un conclave qui désignera le successeur de François au Vatican.

Cette nouvelle mise en scène s’ajoute à une longue série de provocations, d’exagérations et de mises en spectacle qui brouillent les frontières entre politique, religion et culte de la personnalité.

Depuis son arrivée sur la scène politique, Trump a cultivé une image qui divise profondément, alimentant constamment le débat public avec des déclarations outrancières, des théories complotistes, des attaques personnelles et une posture victimaire quasi permanente.

Là où d’autres anciens présidents choisissent la discrétion, lui redouble d’efforts pour occuper le devant de la scène, souvent au détriment de toute forme de retenue.

Trump, en s'affichant ainsi en chef spirituel autoproclamé, joue avec des symboles puissants, flirtant avec le sacrilège pour certains, et l’idolâtrie pour d'autres. Plus que jamais, il semble déterminé à redéfinir les règles du jeu politique à travers le choc visuel et l’exagération médiatique.

Depuis son retour à la Maison-Blanche le 20 janvier, Donald Trump occupe à lui seul presque tout l’espace médiatique américain, éclipsant ses rivaux politiques, ses propres alliés et même les enjeux majeurs du pays. Chaque jour apporte son lot de déclarations tonitruantes, de sorties provocatrices ou d’annonces controversées. À tel point que l’actualité politique semble désormais se dérouler autour de lui, comme s’il était le seul protagoniste d’un spectacle permanent.

Cette semaine encore, Trump a attiré l’attention en commentant l’élection imminente du prochain chef de l’Église catholique. À la blague, ou du moins le prétendait-il, il a déclaré : « J’aimerais être pape. Ce serait mon choix numéro un », en réponse à une question de journaliste sur le successeur du pape François, décédé lundi de Pâques à l’âge de 88 ans.

Une déclaration aussi absurde que révélatrice : Trump ne se contente plus de régner sur la politique américaine, il lorgne maintenant les symboles les plus puissants de la sphère religieuse.

Une chose est certaine : aucun président dans l’histoire moderne des États-Unis n’aura autant fait parler de lui… pour des raisons aussi controversées.