Du téléjournal à la une !
Après 37 ans à incarner la rigueur, la constance et l’élégance du journalisme télévisé, Sophie Thibault s’apprête à tirer sa révérence. Le 19 juin 2025, elle livrera son tout dernier bulletin de nouvelles à TVA, concluant une carrière remarquable qui aura marqué des générations de téléspectateurs québécois.
En cette fin de parcours médiatique, Sophie Thibault nous charme une fois de plus, cette fois à la une du plus récent numéro du magazine 7 Jours. Son magnifique sourire orne la couverture, symbole d’une femme apaisée, rayonnante, prête à embrasser la prochaine étape de sa vie.
L’entrevue qu’elle y accorde à la journaliste Nathalie Slight est à la fois touchante et lumineuse. Elle y parle de sa carrière, de ses débuts hésitants, de ses triomphes, mais surtout de ce qui l’attend maintenant, dans cette liberté retrouvée.
Ironiquement, Sophie Thibault n’avait jamais rêvé de devenir journaliste. Tel que le rapporte Nathalie Slight dans cette entrevue, adolescente, elle trouvait même le métier de son père (réalisateur et directeur de l'information à Radio-Canada de 1968 à 1981) ennuyant à mourir : des piles de journaux, du travail jour et nuit, et peu de répit.
Rien d’enviable pour une jeune fille avide de découvertes. Pourtant, un été charnière a tout changé. Elle n’avait que 16 ans quand son père est rentré à la maison avec une caméra vidéo. Par pur plaisir, elle et son frère s’étaient amusés à faire un faux bulletin de nouvelles avec les voisins, enchaînant les niaiseries. Mais derrière ces jeux d’ado, son père a perçu un potentiel : une présence naturelle à la caméra. Ce fut la première étincelle.
Malgré une vocation tardive et une nervosité tenace à ses débuts, Sophie Thibault a persévéré. "J’entendais mon cœur battre dans mes oreilles", se rappelle-t-elle en parlant de ses premiers passages en ondes. Ce n’est qu’après plusieurs mois, en apprenant à maîtriser sa respiration, qu’elle a pu calmer cette anxiété. Et heureusement pour nous tous, elle n’a jamais regardé en arrière.
Aujourd’hui, alors qu’elle s’affiche rayonnante en couverture du magazine 7 Jours, Sophie Thibault laisse transparaître une femme en paix avec son parcours.
Finis les horaires rigides et les bulletins d’urgence; place au silence, à la lenteur, au moment présent. Elle s’imagine sur une terrasse, un café à la main, à écouter les moineaux, simplement à regarder les gens passer et à pratiquer sa passion, la photographie.
Fidèle à elle-même, elle n’envisage pas cette nouvelle vie comme une fin, mais plutôt comme une transformation. Une réinvention tranquille. "J’ai envie de juste respirer", disait-elle récemment. Admirer la nature, flâner sans but, découvrir une joie différente de celle de l’adrénaline des salles de nouvelles.
Et dans ce nouveau chapitre, elle sera accompagnée de sa complice de toujours, Dominique Poirier. Après 22 ans de vie commune, les deux femmes partagent une relation discrète mais profonde, tissée de respect, de rires et de tendresse. Une épaule solide pour entamer cette douce transition.
À celle qui a su informer sans jamais lasser, rassurer sans artifice, et incarner le calme dans la tempête : merci. Sophie Thibault, vous nous manquerez à l’écran, mais on vous souhaite de tout cœur une retraite lumineuse et sereine.
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