Sabrina Cournoyer de Salut Bonjour se confie sur sa perte auditive

Sabrina Cournoyer, bien connue des téléspectateurs de Salut Bonjour, a récemment traversé l’une des périodes les plus éprouvantes de sa vie.

Du jour au lendemain, elle s’est réveillée incapable d’entendre quoi que ce soit de son oreille gauche. Aucun avertissement, aucune douleur préalable : simplement un silence lourd et inquiétant.

Après avoir consulté, le diagnostic tombe : un virus a attaqué son oreille interne. Le spécialiste qui l’a accueillie a pris soin de choisir ses mots, mais la nouvelle était difficile à encaisser. Il lui a expliqué que la guérison n’était pas garantie et que son audition pourrait ne jamais revenir complètement.

Devant cette possibilité, Sabrina raconte avoir craqué. On imagine facilement le choc, l’incompréhension, et cette question qui monte automatiquement : « Qu’est-ce que j’ai fait pour en arriver là? » Le médecin l’a rassurée : elle n’était en rien responsable de ce qui lui arrivait.

Pour maximiser ses chances de récupération, elle a commencé un traitement intensif dès le même jour. Chaque heure comptait. Pendant cette course contre la montre, elle s’est raccrochée à ce qu’elle travaille depuis des années : sa capacité à rester positive. Cette attitude, cultivée lentement dans son quotidien, lui sert aujourd’hui d’ancrage. Elle tente de garder son attention sur ce qui demeure beau, même au cœur d’un silence qui bouscule, même avec un acouphène qui lui gruge l’esprit.

Mais une peur revenait constamment : celle de devoir faire le deuil de la musique. Pour quelqu’un qui trouve refuge et émotion dans les mélodies, ce serait une perte immense. Elle pensait aux spectacles, aux albums qui lui ont fait vibrer l’âme… et à l’idée que certains d’entre eux ne pourraient peut-être plus être ressentis de la même manière. Aubades de Jean-Michel Blais lui revenait sans cesse en tête, une œuvre qui l’a toujours profondément touchée par sa finesse et ses nuances.

Puis, comme si la vie voulait lui envoyer un message, son téléphone a vibré. C’était Jean-Michel Blais lui-même, qui n’avait pas communiqué avec elle depuis des mois. Il l’a contactée exactement au moment où elle pleurait la possibilité de ne plus jamais savourer son album comme avant.

Elle lui a expliqué sa situation, sa peur, et ce qu’Aubades représentait pour elle. Sans hésiter, il lui a offert de lui créer une version adaptée pour une seule oreille. Un geste simple, mais d’une immense bienveillance, qui l’a profondément émue.

Cette épreuve lui a rappelé quelque chose d’essentiel : on ne contrôle pas les obstacles qui se présentent dans nos vies, mais on peut choisir comment s’entourer. Ce sont les relations authentiques, celles qui se tissent dans la simplicité et l’humanité, qui nous relèvent lorsque tout vacille.

Quelques jours plus tard, Sabrina a partagé une mise à jour bouleversante mais porteuse d’espoir : après une semaine complète sans entendre, la médication a finalement fonctionné. Son audition est revenue. Elle parle maintenant d’un véritable « avant » et « après ». La peur intense qu’elle avait ressentie s’est transformée en une sorte de renaissance intérieure. Tout semble plus vibrant, plus savoureux, plus précieux. Les petites choses brillent d’une lumière nouvelle.

Elle dit ressentir une sensibilité élargie, comme si son cœur avait fait tomber des couches pour redevenir une éponge prête à s’imbiber de ce que la vie a de meilleur. Alors qu’elle entre dans le mois de décembre, elle dit vouloir déposer ce qu’elle ne souhaite plus traîner avec elle, garder seulement ce qui est doux, lumineux et essentiel et surtout, apprendre à choisir, plutôt que d’attendre d’être choisie.

Novembre : Ya un avant et un après.

L’affaire, c’est que j’ai perdu l’ouïe d’une oreille, du jour au lendemain. Ce genre de tournant-là.
Y’avait 1 chance sur 2 que ça revienne jamais.

Mais j’ai eu droit à un miracle de Noël avant le temps : la médication a fonctionné. Et j’ai recommencé à entendre après 7 jours de silence et d’acouphènes.

J’ai eu peur.
Extrêmement peur.
J’ai d’ailleurs écrit un texte à ce sujet, ce sera publié dans le Journal samedi prochain.

Tout ça pour dire que quelque chose s’est passé en-dedans de moi après ça.

Tout s’est mis à goûter meilleur, à sonner mieux, à briller plus fort, à être plus grandiose, même (et surtout, je dirais) les petites petites choses.

Mon coeur a laissé tomber des pelures pour finalement dévoiler une immense éponge qui s’abreuve à tout ce que la vie a de bon à offrir.

J’entame décembre avec cette énergie de renaissance qui m’habite, prête à me départir de c’que j’veux pas trainer avec moi en 2026, en gardant dans mon p’tit bagage juste le nécessaire et le doux.
Juste le lumineux et le léger.

Avec le seul désir de choisir au lieu d’espérer être choisie.

Ça, oui, c’est fini.
(Pis j’suis pas désolée.)

Un message puissant, né d’une épreuve inattendue, mais qui lui a ouvert les yeux sur la fragilité… et la beauté de tout ce qui nous entoure.

Vous pouvez lire son article juste ici :