Une scène qui nous a fait verser une larme
Pierre Bruneau et sa conjointe Ginette ont récemment vécu un instant d’une intensité rare en découvrant une murale dédiée à la mémoire de leur fils Charles, au Centre de cancérologie Charles-Bruneau du CHU Sainte-Justine.
Les images, partagées par la Fondation Charles-Bruneau sur les réseaux sociaux, témoignent de toute l’émotion du moment : on y voit Pierre enlacer tendrement sa femme, leurs regards chargés de souvenirs et d’amour, devant les mots laissés par leur fils, devenus immortels : « Quand je serai grand, je serai guéri. »
Cette phrase, écrite par Charles avant son décès en 1988 à l’âge de seulement 12 ans, résonne encore aujourd’hui comme un symbole d’espoir. Charles, qui aurait eu 50 ans cette année, continue d’inspirer non seulement ses parents, mais également des milliers de familles touchées par la maladie.
La murale, bien plus qu’un simple hommage, rappelle à tous ceux qui franchissent les portes du centre qu’il existe toujours une possibilité de guérison et de réconfort.
Dans le message publié par la Fondation, on souligne que ce moment partagé par Pierre et Ginette est à la fois empreint de douleur et de fierté. Douleur, car il rappelle l’absence de Charles, mais aussi fierté, parce que son rêve de guérison s’est transformé en un véritable héritage.
Grâce à la détermination de ses parents et au soutien constant de la fondation, des milliers d’enfants atteints de cancer bénéficient aujourd’hui de soins à la fine pointe et d’une réelle chance de vaincre la maladie.
Voici le message partagé sur la page de la Fondation Charles-Bruneau :
💙 Un moment rempli d’émotion…
Pierre et Ginette Bruneau ont récemment visité la murale dédiée à leur fils Charles, installée au Centre de cancérologie Charles-Bruneau du @chustejustine.
Sous les mots écrits de la main de Charles — « Quand je serai grand, je serai guéri! » — ils se sont arrêtés. Ensemble, ils ont laissé parler les souvenirs, l’amour infini et la fierté de voir à quel point le rêve de Charles continue de vivre et d’inspirer.
Cette murale n’est pas qu’un hommage. Elle est un symbole d’espoir pour tous les enfants et les familles qui franchissent les portes du Centre de cancérologie Charles-Bruneau du CHU Sainte-Justine chaque jour.
Grâce à la vision de Charles et à l’engagement de ses parents, des milliers d’enfants ont aujourd’hui accès à des soins à la fine pointe de la technologie et à une véritable chance de guérir. 💙
Pour faire un don :
Ce souvenir est venu raviver un autre témoignage bouleversant. Dans un épisode récent du balado de Jean-Marie Lapointe, Pierre Bruneau avait confié qu’en 1988, son fils lui avait dit, avec une lucidité désarmante, qu’il devrait bientôt apprendre à avancer sans lui.
Une phrase qui n’a jamais quitté le cœur du journaliste et qui résonne encore comme un rappel de la force et de la sagesse de Charles, malgré son jeune âge.
'' 5 mars 1988, je suis à la lumière, au feu rouge, les essuie-glaces roulent comme ça. Puis là, il me regarde, il dit « Papa, qu'est-ce que les gens vont dire ? » J'ai dit « Quoi ? Qu'est-ce que les gens vont dire ? » Il dit « Moi, quand je vais être grand, je vais être guéri. » « Ça marche pas. Tu vas continuer. » J'ai dit « Charles, on est ensemble. On continue ensemble. » Il dit « Non. Toi, tu vas continuer. »
Je savais pas ce que ça voulait vraiment dire à ce moment-là, mais j'ai compris que c'était cette responsabilité, mais je savais pas que ça allait être une mission d'une vie.
Et tu ne savais pas qu'il en était très conscient? Il en était très conscient. Mais c'est comme s'il ne voulait pas que l'espoir s'éteigne. Tu sais, il dit, les gens vont dire que je lâche. Mais non, je dis, on est ensemble, Charles, on va travailler, tu vas voir, tu vas passer encore à travers. Il dit, non, toi, tu vas continuer. Mais là, j'ai compris aujourd'hui, puis je l'accepte aujourd'hui de voir comment cette transmission, finalement... d'un message.
Je parlais tantôt que je suis un ambassadeur de l'espoir, mais je ne pouvais pas faire autrement. J'avais comme cette obligation morale vis-à-vis de mon fils, mais cette obligation morale vis-à-vis de tous les enfants. ''
Cette murale, posée au cœur même du Centre qui porte son nom, vient sceller la mémoire de Charles dans un lieu où chaque jour des enfants poursuivent le rêve qu’il avait formulé : celui de grandir en étant guéris. Elle incarne autant l’héritage d’un jeune garçon parti trop tôt que la promesse d’un avenir meilleur pour ceux qui luttent encore aujourd’hui.
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