Patrice L’Ecuyer se confie sur son apparence quand il était petit et c’est bouleversant

À 65 ans, Patrice L’Ecuyer prouve qu’il n’est jamais trop tard pour réaliser un rêve. L’animateur et comédien adoré des Québécois a décidé de se lancer dans une nouvelle aventure en montant pour la première fois seul sur scène avec son spectacle intitulé Après seulement 32 ans d’absence.

Un projet à la fois intime et audacieux, dans lequel il se livre comme jamais auparavant, évoquant sans détour ses insécurités, son passé et les obstacles qu’il a dû surmonter avant de devenir la personnalité aimée que l’on connaît aujourd’hui.

Dans ce spectacle empreint d’humour et d’émotion, Patrice revient sur son parcours atypique, notamment sur son apparence physique lorsqu’il était adolescent, un sujet qu’il aborde avec une sincérité désarmante. Comme il en parle dans une entrevue avec le magazine 7 Jours, il admet sans gêne que son adolescence n’a pas été facile : « J’étais maigre, maigre, maigre… une vraie grande échalote », confie-t-il avec son autodérision légendaire.

À cela s’ajoutait un sévère problème dentaire : « J’étais un professionnel de l’acné et mes dents… elles étaient pires que celles de Gilles Latulippe! » plaisante-t-il.

Il raconte qu’il devait forcer pour fermer la bouche tellement ses dents du haut étaient avancées. À l’époque, il fut même considéré comme le pire cas d’orthodontie de son spécialiste, qui avait conservé son moule pendant des années comme exemple extrême! Ce souvenir, à la fois comique et douloureux, illustre bien la résilience et le courage dont il a fait preuve dès son jeune âge.

Patrice se souvient aussi d’un moment marquant qui aurait pu l’empêcher de poursuivre son rêve : à 16 ans, lorsqu’il a confié à sa copine de l’époque qu’il voulait devenir humoriste, elle a tellement ri qu’elle en est tombée dans un banc de neige. Une humiliation qu’il n’a jamais oubliée. « Ça m’avait fait quelque chose », dit-il aujourd’hui avec fierté. Ce rire moqueur, au lieu de le briser, est devenu pour lui un moteur.

Issu d’un milieu modeste, il explique que ses parents ont fait d’énormes sacrifices pour lui offrir un traitement orthodontique, à une époque où cela coûtait une fortune. « Sans leurs efforts, ma vie aurait été bien différente. Peut-être que je n’aurais jamais eu cette carrière. Je n’aurais peut-être pas joué dans Blanche. » Ces mots, empreints de reconnaissance, montrent à quel point il mesure le chemin parcouru.

Avec son spectacle, Patrice L’Ecuyer souhaite surtout transmettre un message d’espoir. Il rappelle qu’il est possible de réaliser ses rêves à tout âge, peu importe d’où l’on vient ou ce qu’on a vécu. « On peut encore accomplir de grands rêves à 65 ans. Il ne faut jamais arrêter d’avancer. Moi, je n’ai jamais travaillé : je me suis toujours amusé. »

Son humour, son authenticité et sa vulnérabilité touchent droit au cœur. Derrière l’homme charismatique qu’on voit à la télévision se cache un jeune garçon autrefois complexé, qui a appris à se relever, à s’aimer et à rire de lui-même. Et c’est précisément cette honnêteté, teintée de tendresse et d’autodérision, qui rend Patrice L’Ecuyer aussi attachant.

Avec Après seulement 32 ans d’absence, il ne cherche pas à prouver quoi que ce soit, mais plutôt à se raconter avec vérité, et à inspirer ceux qui doutent d’eux-mêmes. Une belle leçon de persévérance et d’humanité.