Patrice L’Ecuyer nous rappelle une belle leçon de vie : la discrétion n’est pas un manque d’ouverture
Patrice L’Ecuyer est l’un des visages les plus familiers et aimés du petit écran québécois. Depuis plus de quarante ans, il fait partie intégrante du paysage télévisuel, que ce soit comme animateur, comédien ou humoriste.
Pourtant, malgré cette notoriété bien installée et son immense popularité, il demeure une figure étonnamment discrète lorsqu’il s’agit de sa vie personnelle. Contrairement à plusieurs personnalités publiques qui partagent volontiers leur quotidien familial sur les réseaux sociaux, Patrice L’Ecuyer a toujours refusé d’exposer sa famille, et plus particulièrement ses deux filles.
De passage au balado Prochain numéro, présenté par le 7 Jours, il s’est confié pour la première fois sur les raisons derrière ce choix de longue date. Avec son franc-parler habituel et une grande sincérité, il a expliqué que sa décision de ne jamais parler de ses enfants n’était pas un hasard, mais un choix réfléchi et profondément ancré dans ses valeurs. « Moi, je ne parle pas de mes enfants. Je n’en ai jamais parlé et je n’en parlerai jamais », dit-il sans détour.
L’animateur de Prière de ne pas envoyer de fleurs raconte qu’à ses débuts, il craignait surtout que sa notoriété nuise à la vie sociale de ses filles. Il ne voulait pas que le fait d’avoir un père célèbre influence la façon dont les gens les percevaient ou interagissaient avec elles. « Quand j’étais plus jeune, j’avais peur que ma popularité change la manière dont les autres allaient les traiter. Je voulais qu’elles puissent vivre leur enfance et leur adolescence comme tout le monde », explique-t-il.
Aujourd’hui, même si ses enfants sont adultes, il maintient la même ligne de conduite. Pour lui, c’est une question de respect et de liberté. Il estime que ses filles doivent avoir la possibilité de tracer leur propre chemin, sans être associées à son nom ou à sa carrière. « Si un jour elles veulent parler d’elles-mêmes ou faire des entrevues, ce sera leur décision, pas la mienne », affirme-t-il avec fermeté.
Dans la même conversation, Patrice L’Ecuyer revient aussi sur son propre parcours familial, notamment l’influence de ses parents dans sa carrière artistique. Il raconte que sa mère, bien qu’un peu réservée à l’idée qu’il se lance dans le monde du spectacle, ne l’a jamais découragé non plus.
Son père, au contraire, trouvait extraordinaire de le voir suivre cette voie. Cette liberté d’agir, cette absence de pression, ont été déterminantes pour lui. Et c’est cette même philosophie qu’il applique aujourd’hui avec ses enfants : les laisser être qui elles veulent, sans interférence ni attentes démesurées.
Ce besoin de préserver son intimité ne vient pas d’un rejet du public, mais d’un profond désir de garder une partie de sa vie pour lui. Patrice admet que dans un monde où tout se partage, photos, anecdotes, émotions, ce n’est pas toujours facile de garder cette distance. Mais il croit fermement que certaines choses gagnent à rester privées.
Ce choix, qu’il assume depuis toujours, inspire un grand respect. À une époque où la surexposition est devenue la norme, Patrice L’Ecuyer représente une forme d’authenticité rare : celle d’un artiste qui n’a rien à prouver en dehors de son travail. En refusant d’étaler sa vie familiale, il rappelle qu’il est possible de faire carrière dans le milieu artistique sans sacrifier sa vie privée.
Derrière l’homme de télévision souriant et rassembleur, il y a donc un père profondément attentif, aimant et protecteur, qui place le bien-être de ses enfants avant tout. Ce qu’il choisit de ne pas dire en public, il le vit pleinement dans l’intimité : les moments partagés, les fous rires en famille, les discussions sincères. Et c’est peut-être justement cette retenue, cette pudeur, qui fait de lui une personnalité aussi respectée.
Avec cette entrevue, Patrice L’Ecuyer nous rappelle une belle leçon de vie : la discrétion n’est pas un manque d’ouverture, mais parfois une preuve de sagesse et de respect. En protégeant ses proches, il protège aussi ce qu’il a de plus précieux, son humanité. Et c’est sans doute ce qui fait de lui, encore aujourd’hui, l’un des artistes les plus authentiques et aimés du Québec.
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