
Un geste réfléchi
Nathalie Simard a récemment choisi de prendre la parole publiquement afin d’expliquer une décision qui intrigue, questionne et suscite parfois de vives réactions : celle de ne jamais montrer clairement le visage de sa petite-fille sur les réseaux sociaux.
Lorsqu’elle partage des photos de la petite Maélyse, on la voit presque toujours de dos ou avec le visage volontairement flouté. Un geste réfléchi, assumé et profondément motivé par un désir de protection.
Dans une longue publication empreinte de fermeté et de sensibilité, la chanteuse a tenu à rappeler une distinction essentielle à ses yeux. En tant qu’adulte et figure publique, elle a fait le choix conscient, au fil des années, d’exposer certaines parties de sa vie personnelle. Cette exposition, explique-t-elle, n’a jamais été imposée à qui que ce soit d’autre. Sa petite-fille, tout comme ses parents, n’a jamais consenti à cette visibilité, et surtout, n’en a pas la capacité.

Nathalie Simard insiste sur un point central : à un si jeune âge, un enfant n’a aucun moyen de comprendre ni d’accepter les conséquences à long terme de la diffusion de son image sur Internet. Une photo publiée aujourd’hui peut y rester pour toujours, être copiée, modifiée, partagée hors contexte et réapparaître des années plus tard, sans aucun contrôle possible.
Elle rappelle que les autorités et les spécialistes en protection de la vie privée mettent de plus en plus en garde contre le phénomène du « sharenting », soit le partage excessif de photos d’enfants sur les réseaux sociaux.
Selon elle, les risques ne sont plus théoriques. Elle évoque des enjeux bien réels, comme le vol d’identité, le cyberharcèlement futur ou encore l’utilisation malveillante de photos d’enfants. Elle souligne également que l’évolution rapide des technologies, notamment de l’intelligence artificielle, a considérablement aggravé la situation. Des images prises sur des comptes publics peuvent désormais être transformées, détournées ou intégrées à des contenus inappropriés, parfois même à caractère criminel, qui circulent dans des espaces obscurs du web.

C’est dans ce contexte que Nathalie Simard affirme son choix sans la moindre hésitation. Elle continuera de partager des moments de bonheur et de fierté liés à sa petite-fille, mais toujours en prenant soin de protéger son identité visuelle. Pour elle, il s’agit d’un geste d’amour, mais aussi de responsabilité. En tant que grand-maman, elle estime avoir le devoir de préserver la sécurité de l’enfant et de lui laisser, plus tard, la liberté de décider elle-même de sa présence, ou non, sur les plateformes numériques.
Face aux commentaires négatifs ou aux critiques, l’artiste adopte un ton sans compromis. Elle affirme clairement qu’elle ne s’excusera jamais de vouloir protéger un enfant et rappelle que ceux et celles que cette décision dérange sont libres de se désabonner. Son message se veut aussi un appel à la réflexion et à l’information, invitant le public à mieux comprendre les enjeux actuels liés à l’exposition des enfants sur Internet.
Voici le message :
Je cache le visage de ma petite Maélyse pour une raison très simple et IMPORTANTE : la protéger. !
Comme adulte, et encore plus comme personne publique, j’ai choisi d’exposer une partie de ma vie. Elle, non.
À un an, elle n’a ni le recul, ni la capacité de consentir à ce que son visage circule à jamais sur Internet. On sait aujourd’hui que publier des photos d’enfants sur les réseaux n’est pas un geste anodin : des autorités en protection de la vie privée et des experts mettent en garde contre le “sharenting”, car ces images peuvent être réutilisées, détournées ou servir à voler l’identité des enfants, à les harceler plus tard ou à les cibler pour de l’exploitation. 
Avec les nouvelles technologies l'IA, le risque a augmenté : des contenus d’abus d’enfants sont fabriqués ou modifiés à partir de photos trouvées sur les réseaux sociaux, puis circulent sur des espaces cachés du web, parfois liés à des réseaux criminels d’exploitation sexuelle et de traite humaine.  Même une “simple” photo mignonne peut être volée, copiée, transformée, et sortir complètement de notre contrôle.
Alors oui, je partage des moments de vie, mais je brouille, cache ou évite de montrer son visage. C’est mon choix en tant que grand-maman et du coup celui de ses parents : lui laisser la possibilité, plus tard, de décider elle-même de sa présence en ligne, et la protéger, autant que possible, des dérives des réseaux sociaux, du dark web et de tout ce qui s’y rattache.
Et pour ceux et celles que ça les offusque : vous n’avez qu’à ne plus me suivre. Un point, c’est tout.
Je ne m’excuserai jamais de protéger un enfant.
Renseignez-vous de GRÂCE!! Protégeons NOS ENFANTS!
La publication a d’ailleurs reçu un appui important : celui de sa fille Ève, la maman de Maélyse. Dans les commentaires, elle a tenu à remercier sa mère pour cette prise de position et pour la sensibilisation qu’elle apporte sur un sujet qu’elle juge crucial.
En prenant la parole de façon aussi directe, Nathalie Simard ne se contente pas de justifier un choix personnel. Elle ouvre un débat nécessaire sur la responsabilité des adultes à l’ère des réseaux sociaux et sur l’importance de repenser notre rapport à l’image des enfants, dans un monde numérique où les conséquences dépassent largement le simple cadre d’une photo « mignonne ».
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