Michel Villeneuve ramasse solidement Eugénie Bouchard pour son manque de français en entrevue

Eugénie Bouchard a officiellement tiré sa révérence du tennis professionnel mercredi soir, dans une ambiance chargée d’émotion au Stade IGA de Montréal.

À 31 ans, la joueuse originaire de Westmount a disputé son dernier match devant une foule conquise, s’inclinant avec panache en trois manches face à la Suissesse Belinda Bencic, tête de série numéro 17.

Malgré la défaite — 6-2, 3-6, 6-4 — la Québécoise a offert une prestation digne de ses plus beaux jours, démontrant encore une fois l’intensité et l’agressivité qui avaient propulsé sa carrière jusqu’au 5e rang mondial en 2014.

Après une victoire surprise lundi contre Emiliana Arango, qui lui avait permis de signer un premier gain sur le circuit de la WTA depuis 2023, Bouchard a ravi les spectateurs en prolongeant son aventure une dernière fois à domicile.

Les gradins étaient pleins à craquer, les cris de « Let’s go, Genie! » résonnaient dans la chaleur estivale, et le public montréalais n’a pas manqué de souligner son affection avec de nombreuses ovations.

Toutefois, sa sortie n’a pas fait l’unanimité.

Le journaliste Michel Villeneuve a vivement dénoncé le fait que Bouchard ait prononcé son discours d’adieu principalement en anglais, déplorant qu’elle ne se soit pas adressée d’abord à ses partisans francophones.

« Elle n’a rien compris », a-t-il déclaré, tout en reconnaissant la qualité de sa carrière. Selon lui, Bouchard ne mérite pas une place au panthéon des grands noms du sport québécois, en raison notamment de ce qu’il perçoit comme un manque de connexion avec le public d’ici.

« Eugénie n’a rien compris…s’adresser prioritairement à la foule montréalaise majoritairement en anglais. Ses remerciements et ses états d’âme en anglais. Rien à redire sur ses performances sportives…chapeau mais pour le reste elle n’arrive pas à la cheville de nos plus grands. »

La déclaration a rapidement enflammé les réseaux sociaux. Tandis que certains appuient Villeneuve en insistant sur l’importance du français au Québec, d’autres dénoncent une critique qu’ils jugent anachronique, estimant que le geste compte plus que la langue.

Plusieurs ont rappelé qu’Eugénie Bouchard a pris le temps de rencontrer longuement ses admirateurs après la rencontre, signant des autographes et posant pour des photos pendant plus d’une heure. Un geste sincère, qui pour plusieurs, parle bien plus fort que les mots.

Qu’on l’admire ou qu’on la critique, Eugénie Bouchard quitte la scène du tennis avec l’élégance et la combativité qui l’ont toujours caractérisée.