Martin Matte confie que le tournage de sa série l’a laissé à bout de souffle

Martin Matte, que l’on associe depuis longtemps à l’humour mordant et aux répliques mémorables, s’apprête à surprendre son public avec une série qui s’éloigne de son univers habituel et le tournage de cette série a été un processus très éprouvant.

Son nouveau projet, Vitrerie Joyal, est une comédie dramatique profondément personnelle, écrite en collaboration avec François Avard. Cette fois, l’humoriste ne cherche pas seulement à provoquer le rire, mais à raconter une histoire inspirée de son propre héritage familial, puisée dans la vie de son père qui possédait autrefois une vitrerie.

Dans cette fiction, prévue pour 2026 sur Prime Video, Martin Matte prête ses traits à André Joyal, un entrepreneur de première génération parti de rien pour bâtir sa compagnie.

Si le point de départ vient de la réalité, le récit reste une œuvre de fiction, permettant à l’auteur et interprète de réinventer certains aspects tout en rendant hommage à la détermination et au parcours de son père.

Pour Martin Matte, ce projet a représenté un processus d’écriture différent de tout ce qu’il avait fait jusqu’ici, un travail où il a dû plonger au plus profond de lui-même.

De passage à l’émission Mimosa animée par Monic Néron à ICI Première, l’artiste s’est montré d’une grande franchise en parlant des tournages. Il a admis que cette série avait exigé une intensité émotionnelle rare, au point de le laisser complètement vidé. « La prochaine affaire que j’écris, ça va être drôle… Ça m’a épuisé », a-t-il confié.

Certaines séquences, plus sombres et bouleversantes, l’ont particulièrement marqué, l’obligeant à revisiter des zones de vulnérabilité qu’il n’avait presque jamais abordées dans sa carrière.

Aux côtés de Pier-Luc Funk, également de la distribution, Martin Matte a dû explorer une gamme d’émotions allant bien au-delà de son registre humoristique. Habitué à la légèreté des punchlines et à la comédie de situation, il s’est retrouvé à donner vie à un rôle où la gravité, la tendresse et la douleur se mêlent.

Il a d’ailleurs expliqué que l’interprétation d’André Joyal avait nécessité une préparation émotionnelle soutenue, mais qu’elle lui avait aussi permis de grandir comme acteur.

Pour Martin Matte, Vitrerie Joyal est bien plus qu’une série télé : c’est un hommage, une manière de faire revivre à l’écran un pan de son histoire familiale, tout en offrant au public une réflexion universelle sur la résilience, la famille et les sacrifices nécessaires pour construire une vie. « C’est un projet très personnel et important pour moi », a-t-il reconnu, en insistant sur la rareté d’un tel investissement émotionnel dans sa carrière.

Avec Les Beaux malaises, Martin Matte avait déjà prouvé qu’il savait mélanger l’humour et la réalité pour créer une fiction touchante et crédible. Mais avec Vitrerie Joyal, il franchit une nouvelle étape. Le ton est plus dramatique, plus cru par moments, et il n’hésite pas à mettre de côté l’humour pour laisser place à l’émotion brute.

Ce virage créatif illustre bien la maturité d’un artiste qui, après avoir fait rire le Québec pendant des décennies, souhaite maintenant raconter des histoires plus personnelles et universelles.