
Un témoignage bouleversant
De passage à Pour une fois, Marie-Claude Barrette a offert un moment de télévision d’une rare intensité. En racontant, les larmes aux yeux, les derniers chapitres de la vie de sa mère Doris, emportée par un cancer en 2022 après quatre années de lutte.
L’animatrice a mis de côté son professionnalisme habituel pour laisser place à une vulnérabilité profondément humaine. Ce témoignage, livré avec une sincérité désarmante, a touché en plein cœur autant les animateurs que les téléspectateurs.
Au fil de la conversation, Marie-Claude est revenue sur une promesse qu’elle avait faite à sa mère bien avant la maladie : elle lui avait déjà dit qu’elle ne prendrait jamais soin d’elle lorsqu’elle serait âgée.
À l’époque, cette phrase venait d’une dynamique compliquée, de tensions et d’une relation mère-fille parfois marquée par les non-dits. Elle croyait fermement qu’elle ne serait pas capable d’assumer un rôle aussi exigeant.

Mais lorsqu’elle a reçu l’appel de Doris l’informant de son diagnostic, tout a basculé en une fraction de seconde. Les vieilles résistances ont disparu, remplacées par un réflexe d’amour pur. « Viens vivre avec nous », lui a-t-elle dit, sans réfléchir, sans poser de conditions. Deux jours plus tard, sa mère franchissait la porte de la maison familiale. Marie-Claude a accueilli sa mère autant dans son foyer que dans son quotidien, dans sa routine, dans sa vie de famille.

Sur le plateau, l’animatrice a expliqué que Doris s’inquiétait énormément pour ses petits-enfants. Elle se demandait s’ils devraient être témoins de la maladie qui l’abîmait jour après jour, de sa fatigue, de sa fragilité grandissante.
Elle craignait que cela les marque trop. Marie-Claude lui avait alors répondu avec une douceur qui l’émeut encore aujourd’hui : la maladie, la fin de vie, font partie de l’existence et ses enfants avaient le droit, eux aussi, de vivre ce passage avec leur grand-mère. « Ils ont été là tout le long, tout le temps », a-t-elle raconté, encore bouleversée par la force de ce souvenir. Les enfants ont accompagné leur grand-maman avec naturel, sans tabous et avec beaucoup de tendresse.
En évoquant ces moments, Marie-Claude a insisté sur une leçon qui lui tient désormais profondément à cœur : on a le droit de changer d’idée. Elle a expliqué qu’il arrive trop souvent que l’on reste prisonnier de nos anciennes paroles, de positions prises dans un autre contexte, comme si admettre qu’on s’est trompé ou qu’on a évolué était un échec.
Pour elle, cette expérience prouve exactement le contraire : changer d’idée peut être un acte d’amour. Parfois, c’est même un acte de guérison.
Accompagner sa mère au quotidien, vivre à ses côtés les hauts et les bas de la maladie, partager les moments doux et les plus difficiles… tout cela a transformé Marie-Claude Barrette à jamais. Elle a parlé de ce chapitre avec douleur, certes, mais aussi avec une immense gratitude. Parce que malgré la tristesse, il y a eu des moments précieux. Il y a eu des derniers instants qui, aujourd’hui encore, lui rappellent que l’amour peut émerger même au cœur du plus grand des défis.
Son témoignage rappelle que la fin de vie, aussi difficile soit-elle, peut devenir un espace de vérité, de réconciliation et d’humanité pure. Et que parfois, dire « viens chez moi » peut tout changer.
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