
L’humoriste s’est livrée avec une franchise désarmante sur sa vie sexuelle et affective
Mariana Mazza n’a jamais fait dans la demi-mesure, et son passage à l’émission Dans le blanc des yeux ne fait pas exception.
Invitée par Sophie Durocher, l’humoriste s’est livrée avec une franchise désarmante sur sa vie sexuelle et affective, abordant des sujets encore rarement traités avec autant de transparence à la télévision québécoise.
Sans chercher à choquer gratuitement, elle nomme les choses telles qu’elles sont, avec son humour, sa vulnérabilité et son sens aigu de l’autodérision.
À 35 ans, Mariana Mazza reconnaît ressentir un certain décalage entre l’image qu’on se fait d’une vie amoureuse « normale » et ce qu’elle vit réellement. Elle admet que, sur papier, sa situation pourrait sembler anormale, elle considère ne pas avoir suffisament de relations sexuelles pour quelqu'un de 35 ans, mais elle nuance aussitôt : la norme, pour qui exactement? Ce qu’elle met en lumière, c’est surtout le poids des attentes sociales liées à l’âge, au couple et à la sexualité, attentes qui ne tiennent pas toujours compte des réalités personnelles.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, Mariana explique que ce n’est pas l’activité sexuelle en tant que telle qui lui manque le plus. Ce qu’elle recherche avant tout, c’est l’intimité émotionnelle : se sentir désirée, touchée avec douceur, regardée avec amour. Elle parle d’un besoin profond de connexion, d’une présence sincère qui va bien au-delà du simple physique. Une distinction importante, qu’elle exprime avec beaucoup de lucidité.
Célibataire depuis sa séparation d’avec Alexandre Barrette, avec qui elle a partagé sa vie pendant sept ans à l’abri des projecteurs, Mariana revient sur cette relation avec maturité. Elle réalise aujourd’hui à quel point leur intimité était saine et épanouissante. Le contraste avec sa situation actuelle est frappant et l’amène à constater qu’il n’est pas si simple de retrouver une complicité comparable.
Elle confie aussi un malaise qui l’habite depuis quelque temps : l’absence de flirt, de regards insistants, de gestes de séduction. Ne pas être courtisée peut sembler banal, mais à la longue, cela soulève des questions. Elle se demande si sa notoriété intimide, si son caractère affirmé effraie, ou si elle correspond simplement moins aux standards attendus. Ces interrogations, elle les partage sans filtre, consciente qu’elles résonnent chez bien des gens.

Questionnée sur son physique, un thème qu’elle aborde régulièrement dans ses spectacles, Mariana raconte une expérience récente à la plage. En observant la diversité des corps autour d’elle, elle dit avoir ressenti à la fois une grande liberté et le retour de vieux complexes. Ce va-et-vient entre assurance et insécurité lui rappelle à quel point le regard des autres peut encore influencer l’estime de soi, même lorsqu’on croit avoir fait la paix avec son image.
Avec une lucidité désarmante, Mariana explique toutefois avoir appris à remettre les choses en perspective. Elle se questionne désormais autrement : est-ce que l’attention qu’elle cherche vient vraiment de quelqu’un qui l’intéresse? Si la réponse est non, alors pourquoi accorder autant d’importance à son regard? Cette prise de conscience devient pour elle une façon de se protéger et de reprendre le contrôle sur ses propres besoins.

À travers cet échange sans tabou, Mariana Mazza offre un témoignage qui dépasse largement sa propre expérience. Elle met des mots sur des sentiments universels : le désir d’être aimé, reconnu et choisi, peu importe l’âge ou le parcours.
Voici l'entretien disponible sur YouTube :
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