Maïka Desnoyers se confie en toute vulnérabilité sur une période sombre de sa vie

Avec une franchise rare et une profonde humanité, Maïka Desnoyers a récemment choisi d’ouvrir une fenêtre sur une période particulièrement sombre de son existence.

Invitée à l’émission Ouvre ton jeu animée par Marie-Claude Barrette, l’animatrice, femme d’affaires et courtière immobilière a raconté, avec émotion et courage, les années tourmentées de son adolescence, marquées par la dépression, l’intimidation et plusieurs tentatives de suicide.

Son témoignage bouleversant a ému bien des téléspectateurs, tant par sa sincérité que par le message d’espoir qu’il porte.

Maïka a évoqué ces années où elle se sentait seule, incomprise et envahie par une détresse qu’elle n’arrivait pas à nommer. Elle a raconté comment, adolescente, tout pouvait devenir un déclencheur de colère ou de tristesse, comment elle se refermait sur elle-même, incapable de mettre des mots sur le vide qu’elle ressentait.

Derrière les murs de sa chambre, elle cachait un combat intérieur dont personne ne mesurait vraiment l’ampleur. Cette période de sa vie a été marquée par des gestes impulsifs, désespérés, motivés par une envie d’arrêter de souffrir plus que par un réel désir de mourir.

En revenant sur cet épisode, Maïka a parlé sans filtre, refusant d’enjoliver son passé. Elle a expliqué comment un simple conflit anodin avec sa mère avait mené à sa première tentative de suicide.

Ce n’était pas le repas ou la dispute le problème, mais tout ce qui se cachait derrière : un profond sentiment d’impuissance, l’impression de n’avoir aucun contrôle sur sa propre vie. Ce geste, tragique et incompris à l’époque, symbolisait en réalité un appel à l’aide silencieux, un cri du cœur d’une jeune fille perdue dans son mal-être.

Elle a aussi admis avoir tenté de mettre fin à ses jours à d’autres reprises. Ces aveux, livrés avec calme et lucidité, illustrent le chemin parcouru depuis. Maïka ne cherche pas à se poser en victime, mais à rappeler qu’il est possible de traverser l’obscurité et d’en ressortir plus forte.

Son témoignage est une main tendue à ceux et celles qui, aujourd’hui encore, se sentent seuls dans leur douleur. En parlant ouvertement de santé mentale, elle contribue à briser les tabous qui persistent autour de ces sujets sensibles.

Ce qui émeut particulièrement dans son récit, c’est la façon dont elle explique ne pas savoir exactement ce qui lui a permis de reprendre pied. Il n’y a pas eu de moment magique ni de solution instantanée, mais plutôt un lent processus de reconstruction, au fil du temps, de la maturité et des rencontres.

Ce chemin vers la guérison a pris une tournure nouvelle lorsqu’elle est devenue mère. C’est à ce moment qu’elle a découvert une force intérieure insoupçonnée — une force née de l’amour, de la responsabilité et du besoin de protéger la vie qu’elle avait donnée.

Ses enfants, confie-t-elle, ont été sa lumière, son ancrage, sa plus grande source de motivation. Grâce à eux, elle a appris à se reconnecter à elle-même, à apprécier les petits moments du quotidien et à reconnaître sa propre valeur. Aujourd’hui, elle parle de son passé avec sérénité, consciente que ces blessures font partie de ce qu’elle est devenue : une femme authentique, empathique et résiliente.

En partageant son histoire, Maïka Desnoyers ne cherche pas la pitié, mais l’ouverture. Elle veut que les jeunes et les parents comprennent qu’il faut écouter, parler, tendre la main avant qu’il ne soit trop tard. Son message est puissant : la douleur ne doit jamais être vécue en silence. Derrière chaque sourire peut se cacher une bataille invisible, et c’est en brisant le silence qu’on permet à la lumière de revenir.

Aujourd’hui, Maïka inspire par sa transparence et sa capacité à transformer la souffrance en force. Elle est la preuve vivante qu’il est possible de renaître après la tempête, de transformer les cicatrices en leçons de vie, et d’avancer avec espoir, même après avoir traversé l’impensable.

Sa résilience n’efface pas la douleur d’hier, mais elle lui donne un sens : celui de guider et d’encourager ceux qui cherchent, eux aussi, leur chemin vers la lumière.

L'épisode complet est disponible juste ici :

Si vous avez des idées sombres, n'hésitez pas à aller chercher de l'aide: Les intervenants du Centre de prévention du suicide de Québec sont disponibles 24/7. 1-866-APPELLE. De l'aide en ligne est également disponible: