''Je m’en souviendrai toute ma vie''
La nouvelle série documentaire sur Luc Poirier, diffusée sur Crave, ne passe pas inaperçue au Québec. Si l’objectif de départ semble être de mettre en lumière un parcours exceptionnel, celui d’un homme parti de presque rien pour bâtir un empire évalué à près d’un milliard de dollars, plusieurs téléspectateurs ont été refroidis par la mise en scène jugée excessive de sa richesse.
Dans un contexte économique difficile pour de nombreuses familles, le contraste entre le luxe affiché et la réalité quotidienne de la population provoque malaise et critiques.
Narrée par Pierre-Yves McSween, cette série retrace l’incroyable ascension de Luc Poirier, élevé par une mère prestataire de l’aide sociale dans un HLM. Loin des clichés de la réussite facile, on découvre un homme qui a démarré en vendant des sacs de bonbons pour ensuite plonger dans le monde de l’immobilier et des affaires. Le documentaire aborde aussi des épisodes marquants de sa vie, dont certains particulièrement éprouvants.
Dès le premier épisode, Poirier revient sur deux événements traumatisants survenus alors qu’il était propriétaire de magasins d’électronique.
Il raconte avec intensité les deux vols à main armée dont il a été victime.
« J’ai eu deux vols à main armée, avec des guns. Je m’en souviendrai toute ma vie, parce que le canon est très froid, puis je l’avais directement dans le front… » dit-il, évoquant la peur, mais aussi l’instinct de survie qui l’a animé. Dans un moment de tension, il a même tenu tête à l’agresseur : « Il n’est pas parti avec rien, parce que je lui ai dit : Rate-moi pas, parce que moi, je te raterai pas. »
Ce genre d’anecdote, livrée sans filtre, donne un aperçu du tempérament combatif de Luc Poirier. S’il divise l’opinion publique, il incarne néanmoins cette image d’un entrepreneur qui n’a pas eu peur de prendre des risques, autant dans la vie que dans les affaires.
Reste que la série soulève un débat important sur la représentation de la réussite financière dans les médias, et sur la manière de raconter ces histoires sans heurter une population aux prises avec des enjeux économiques bien réels. Pour certains, Luc Poirier est une source d’inspiration. Pour d’autres, un symbole de déconnexion. Mais une chose est certaine : il ne laisse personne indifférent.
Dans un contexte économique difficile pour de nombreuses familles, le contraste entre le luxe affiché et la réalité quotidienne de la population provoque malaise et critiques.
Sur les réseaux sociaux, les commentaires sont nombreux et souvent cinglants. Beaucoup reprochent à Poirier de mettre trop l’accent sur son train de vie luxueux, ses voitures, ses propriétés et son style de vie flamboyant, au lieu de miser sur un message plus sobre et réellement inspirant.
Certains dénoncent le timing malheureux de la série, estimant qu’elle contribue à creuser davantage le fossé entre les élites économiques et les citoyens ordinaires. Pour eux, voir une fortune exposée de façon aussi tape-à-l’œil ne fait que souligner à quel point les privilèges et les difficultés sont inégalement répartis.
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