
Un salaire qui surprend
Lou-Adriane Cassidy, grande révélations des derniers Gala de l’ADISQ, a fait preuve d’une étonnante franchise lors de son passage au balado de RAD, animé par le journaliste Olivier Arbour-Masse.
Fidèle à son style direct, celui-ci lui a posé la question que tout le monde se demande, mais qu’aucun artiste n’aime vraiment entendre : combien gagne réellement une chanteuse en pleine ascension ?
Dès le départ, l’animateur a voulu briser l’idée que les spectacles rapportent des fortunes. « Les shows, ça doit être payant, non ? », a-t-il lancé. Cassidy n’a pas hésité une seconde avant de lui répondre le contraire, avec l’humour et la spontanéité qu’on lui connaît. Non, elle ne nage pas dans l’argent. Non, elle ne fait pas de millions. Et non, ce n’est pas parce qu’on remplit des salles qu’on roule automatiquement sur l’or.

Puis, après une petite hésitation amusée, elle a accepté de jouer le jeu de la transparence. Quand le journaliste lui a demandé combien sa compagnie avait fait l’an dernier, elle a décroché un rire incrédule avant de dévoiler un chiffre qui a surpris beaucoup de gens : –20 000 $.
Non, elle n’avait pas un compte personnel dans le négatif, mais son entreprise, elle, a terminé l’année dans le rouge. La raison ? Elle avait financé deux albums dans la même période, une charge financière lourde pour une artiste indépendante.
Olivier Arbour-Masse a ensuite voulu savoir ce qu’il lui restait personnellement comme revenu une fois les dépenses de sa compagnie mises de côté. Un peu gênée, Cassidy a fini par avouer qu’elle s’était versé environ 36 000 $ pour elle-même. Un salaire qui surprend, surtout lorsque mis en contraste avec son immense visibilité, ses tournées, son succès critique et sa présence constante dans les médias.

Mais malgré ces chiffres modestes, Lou-Adriane a tenu à préciser qu’elle ne se considère ni pauvre ni à plaindre. Elle se dit privilégiée, heureuse de vivre de son art et consciente que le contexte actuel est très différent de celui d’il y a vingt ans.
À l’époque, les artistes pouvaient compter sur des revenus plus stables grâce aux ventes d’albums. Aujourd’hui, la réalité du streaming, les coûts de production, les déplacements et les petites marges de profit rendent les finances beaucoup plus fragiles.
Ce qui ressort de cette entrevue, c’est une vérité que peu de gens connaissent : même les artistes les plus acclamés ne sont pas nécessairement riches. La reconnaissance du public, les prix, les nominations et les belles vitrines médiatiques ne se traduisent pas automatiquement par un compte en banque bien garni.
Mais s’il y a une chose que Lou-Adriane Cassidy a en abondance, ce sont les honneurs. Elle n’a peut-être pas un portefeuille rempli de dollars, mais ses étagères débordent désormais de Félix. Et dans le cœur des fans, elle vaut bien plus que n’importe quel montant annuel.

En tenant compte des honneurs obtenus au Gala de l’industrie ainsi qu’au Premier Gala de l’ADISQ, elle termine l’année avec un impressionnant total de 12 prix sur 13 mises en nomination. Une récolte exceptionnelle, presque jamais vue, qui confirme son statut parmi les artistes les plus marquants de la musique québécoise actuelle.
Voici l'épisode complet ;
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