Les auditeurs sont divisés
La présence d’Éric Lapointe à l’émission Ça sent la coupe, diffusée sur les ondes du 98,5 FM et animée par Mario Langlois, a suscité une véritable onde de choc sur les réseaux sociaux.
Dès la publication annonçant sa participation, la page Facebook de la station a été submergée de commentaires, allant de la surprise à la colère. Pour de nombreux auditeurs, le choix d’inviter le chanteur de rock québécois dans une émission sportive relevait d’une erreur de jugement, voire d’un manque de sensibilité.
Les critiques se sont rapidement multipliées, plusieurs internautes exprimant un profond malaise à l’idée d’entendre Éric Lapointe dans un contexte où le sujet principal demeure le sport.
Certains ont affirmé que cette décision envoie un « mauvais message » au public, rappelant le passé controversé de l’artiste. Pour eux, une émission comme Ça sent la coupe, reconnue pour ses discussions sur le hockey, la compétition et les grandes histoires d’athlètes, devait se concentrer sur des invités issus du milieu sportif plutôt que sur des personnalités polarisantes.
Malgré la controverse, le chanteur est apparu à l’émission dans une attitude calme et respectueuse. Derrière le micro, Éric Lapointe a parlé avec émotion de résilience, de dépassement de soi et de passion, des thèmes universels qui résonnent autant dans le sport que dans la musique.
Il a également partagé quelques anecdotes liées à son amour du hockey, semblant à l’aise et sincère dans ses propos. Mais pour une partie du public, le simple fait qu’il soit invité demeurait inacceptable, peu importe le ton ou le contenu de l’entrevue.
La section des commentaires sur Facebook en est rapidement venue à refléter deux camps bien distincts. D’un côté, ceux qui défendent le droit à la rédemption et estiment qu’Éric Lapointe a payé pour ses erreurs. Ces internautes rappellent qu’il reste un artiste marquant de la chanson québécoise, et qu’il peut, comme tout citoyen, avoir son mot à dire sur d’autres sujets que la musique.
De l’autre côté, plusieurs auditeurs demeurent catégoriques : ils refusent de lui pardonner et trouvent déplacé de lui offrir une tribune médiatique, même dans un cadre apparemment inoffensif comme une émission sportive.
Ce débat illustre à quel point Éric Lapointe demeure une figure publique qui divise le Québec. Chaque apparition, chaque entrevue ou collaboration soulève un flot de réactions passionnées.
Son image, autrefois synonyme de rock, d’énergie et d’émotion brute, est désormais entachée par des controverses qui continuent de suivre sa carrière. Certains y voient un retour maladroit dans un espace public qui n’est pas encore prêt à l’accueillir, tandis que d’autres saluent son courage de se montrer à nouveau sans chercher à fuir les critiques.
Qu’on l’aime ou qu’on le condamne, il est clair qu’Éric Lapointe ne laisse personne indifférent. Son passage à Ça sent la coupe aura, encore une fois, rappelé à quel point la société québécoise reste divisée sur la question du pardon et de la seconde chance.
Recevez les dernières nouvelles directement dans votre boîte de réception.