Kelly Osbourne brise le silence après le décès de son père Ozzy Osbourne : J'ai perdu mon meilleur ami

Le 22 juillet dernier, le monde de la musique a perdu l’une de ses figures les plus marquantes : Ozzy Osbourne, surnommé à jamais le « prince des ténèbres ». Décédé à l’âge de 76 ans, le chanteur légendaire laisse derrière lui une famille en deuil, des amis ébranlés et des millions de fans profondément touchés par son départ.

Après plusieurs jours de silence empreints d’émotion, Kelly Osbourne, sa fille, a finalement pris la parole jeudi soir, via une publication éphémère sur Instagram. Un message sobre mais d’une grande puissance émotive : « J’ai perdu mon meilleur ami. Je suis tellement triste », a-t-elle écrit en noir et blanc, accompagnant son message d’un cœur brisé.

À travers ces quelques mots, Kelly a repris un extrait significatif de la chanson "Changes", popularisée par Black Sabbath, le groupe phare de son père. Ce morceau, qu’ils avaient réenregistré ensemble en 2003, était devenu un moment marquant de leur complicité père-fille et s’était hissé au sommet des palmarès britanniques. Aujourd’hui, ces paroles résonnent comme un écho douloureux à la perte d’un être cher.

Ozzy Osbourne, de son vrai nom John Michael Osbourne, n’était pas qu’un pionnier du heavy metal avec des titres cultes comme Iron Man, Paranoid ou Crazy Train. Il était aussi un personnage fascinant, tour à tour excentrique et attendrissant, que le public avait appris à connaître autrement grâce à l’émission The Osbournes. Cette télé-réalité, à la fois chaotique et touchante, révélait un père aimant, une famille soudée malgré les tempêtes, et une facette plus humaine de cette légende du rock.

Ces dernières années, la santé fragile d’Ozzy l’avait éloigné de la scène, mais pas de l’amour du public. Il y a quelques semaines à peine, à Birmingham, sa ville natale, il avait offert à ses fans un dernier moment de grâce en montant sur scène une ultime fois.

Affaibli physiquement, mais habité par la même intensité, il avait livré un adieu bouleversant, concluant avec ces mots pleins de reconnaissance : « Vous n’avez aucune idée de ce que je ressens. Merci du fond du cœur. »

Jean Powell et Gillian Hemming, les deux sœurs aînées d’Ozzy, ont également exprimé leur immense chagrin dans une entrevue émotive accordée au Mirror. Elles avaient vu leur frère pour la dernière fois quelques semaines auparavant, lors de son ultime performance avec Black Sabbath dans leur ville natale de Birmingham.

Une soirée marquée par l’émotion, mais aussi par le chaos d’un événement de grande ampleur qui leur a malheureusement laissé peu de temps pour profiter pleinement de ce moment avec lui.

Jean se souvient d’un message que son frère lui avait envoyé après le concert, alors qu’il passait devant leur ancienne maison sur Lodge Road : « Il m’a dit qu’il n’arrivait pas à croire qu’il y avait autant de monde dans notre rue pour venir le voir. Il était ému, presque bouleversé. » Malgré la fatigue et la maladie, Ozzy avait promis qu’il reviendrait bientôt à Birmingham. « Il m’avait écrit qu’il avait hâte de revenir. On espérait tous pouvoir le revoir cette semaine-là », a confié Jean avec tristesse.

Gillian, quant à elle, a été frappée de voir son frère physiquement affaibli lors de ce concert, incapable de se tenir debout, mais toujours aussi vif d’esprit, lançant des blagues depuis son siège sur scène. « Il faisait encore rire tout le monde. Il avait cette étincelle en lui », raconte-t-elle. Malgré son état de santé fragile — notamment dû à la maladie de Parkinson — Ozzy restait actif, plein de projets et d’idées. « Il n’était pas prêt à partir », ajoute Jean.

Ce qui rend leur deuil encore plus douloureux, c’est cette connexion régulière qu’elles entretenaient avec lui. Chaque semaine, sans exception, Ozzy leur écrivait ou les appelait pour prendre de leurs nouvelles. « C’était une routine, un lien que rien n’avait jamais brisé… jusqu’à maintenant. On n’arrive pas à croire qu’on n’entendra plus sa voix, qu’il n’y aura plus de messages. »

Le départ d’Ozzy Osbourne marque la fin d’un chapitre essentiel dans l’histoire du rock. Et si les hommages continuent d’affluer des quatre coins du monde, c’est dans la voix tremblante de sa fille que résonne le chagrin le plus intime. Kelly, à travers sa peine, incarne l’héritage émotionnel de cet homme hors du commun — un père, un ami, une légende.