José Théodore
Balado : Un genou à terre

Un témoignage bouleversant de José Théodore sur la perte de son fils

«Je ne voulais pas arrêter d’y penser!»

Samuel Doiron

Samuel Doiron


L’ancien gardien vedette des Canadiens de Montréal, José Théodore, a récemment livré un témoignage bouleversant dans le balado Un genou à terre.

Avec une rare sincérité, il est revenu sur l’un des chapitres les plus douloureux de sa vie : la perte de son fils, décédé alors qu’il n’avait que deux mois.

À cette période tragique, Théodore était le gardien numéro un des Capitals de Washington et vivait l’un des moments les plus exigeants de sa carrière professionnelle. Malgré la douleur insoutenable qu’il traversait, il subissait une pression énorme pour retourner au jeu. Il savait qu’évoluer dans un environnement aussi compétitif signifiait qu’il n’y aurait pas de place pour la faiblesse.

« Je me mettais une pression additionnelle. Finalement, j’ai connu une bonne saison, mais ç’a été une saison extrêmement émotive, difficile, en montagne russe. Mais le support de ma femme et de ma fille, c’est elles qui m’ont supporté à travers tout ça. »

Théodore, qui a finalement remporté le trophée Bill Masterton cette année-là, symbole de persévérance et de courage, raconte avoir trouvé dans le hockey une façon d’honorer la mémoire de son fils. Il s’entraînait sans relâche, passant des heures sur la glace et au gym, mais son esprit restait constamment tourné vers son enfant disparu.
« Je ne voulais pas arrêter d’y penser! C’est drôle, mais je suis meilleur quand j’ai un genou à terre. Tout le monde pense : “Impossible qu’il se relève de ça.” Je me donnais ça comme défi : je vais leur montrer que je suis capable. »

José Théodore et sa famille
CHU Ste-Justine

Cette période a profondément marqué l’homme derrière l’athlète. Entre la douleur du deuil et la volonté de continuer, Théodore a trouvé dans sa famille une source de force inestimable. Son témoignage met en lumière la dualité entre la rigueur du sport professionnel et la fragilité des épreuves humaines que même les plus grands champions doivent affronter.

Le gardien retraité a également profité de cet entretien pour revenir sur un autre épisode éprouvant, quelques années plus tôt, alors qu’il venait d’être échangé du Canadien au Colorado Avalanche. Sa fille Romy, née prématurément, avait dû être hospitalisée durant de longues semaines.

José Théodore
Balado : Un genou à terre

« En 2006, j’ai été échangé, je pouvais pas aller rejoindre l’équipe. Ma première fille, Romy, venait de naître et elle a eu des complications. Elle a passé trois mois à l’hôpital aux soins intensifs. Ils ont été corrects, ils m’ont dit : “Reste avec ta femme pis la petite.” Mais c’était tough parce qu’on savait pas ce qu’elle avait. En même temps, ils mettaient de la pression pour que j’aille les rejoindre, pis les séries commençaient. »

Voici une séquence de l'épisode avec José Théodore, on vous dépose l'épisode complet plus bas:

Ces deux épreuves, séparées par quelques années, ont forgé un homme plus fort, plus humain, et conscient de l’essentiel. José Théodore parle aujourd’hui avec une grande lucidité de ces moments où la vie lui a tout fait remettre en perspective.

À travers son parcours, il rappelle qu’au-delà des trophées, des arrêts spectaculaires et de la gloire, il y a un père, un mari et un être humain qui a su se relever de l’inimaginable.

Voyez l'épisode au complet ci-dessous:

Des mots empreints de douleur, de courage et d’amour, qui témoignent d’une résilience admirable, celle d’un homme qui a su transformer la tragédie en une leçon de force et d’humilité.

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