Jocelyne Cazin brise le silence sur sa relation difficile avec sa mère

Figure bien connue du journalisme québécois, Jocelyne Cazin est reconnue pour sa franchise, sa vivacité d’esprit et son humanité. Mais derrière cette image publique forte se cache une femme qui a traversé de nombreuses tempêtes.

Ces dernières années, elle a connu des moments d’une rare intensité émotionnelle, affrontant à la fois des blessures du passé, des luttes personnelles profondes et un long chemin de résilience.

De passage récemment à l’émission Sucré Salé, Jocelyne a accordé une entrevue aussi rare que bouleversante. Elle s’est livrée avec une sincérité désarmante sur un sujet particulièrement délicat : sa relation avec sa mère.

Une mère qu’elle décrit comme une femme dure, marquée par la guerre et les traumatismes de son enfance. « Je ne l’ai jamais vue pleurer », confie-t-elle. Une dureté qui a laissé des traces, et qui a même teinté leur relation jusqu’à la fin. Jocelyne admet avoir été elle-même sévère envers sa mère lorsqu’elle s’est retrouvée à devoir l’accompagner en fin de vie.

Un rôle d’aidante qu’elle avoue ne pas avoir bien rempli, ce qui lui a laissé un sentiment de culpabilité tenace. « Depuis, je ne me suis pas ramollie, mais adoucie », dit-elle avec humilité.

Mais ce n’est là qu’un pan de l’histoire de cette femme au parcours hors norme. Dans une autre entrevue marquante, accordée au magazine La Semaine, Jocelyne évoquait un combat bien différent : celui contre l’alcool. Elle n’a jamais cherché à cacher cette partie sombre de sa vie.

En 1977, elle avait déjà séjourné dans un centre de désintoxication, où une intervenante avait résumé son mal-être par cette phrase poignante : « J’ai un monstre en moi qui me tue. » Après avoir réussi à rester sobre pendant six années, une simple margarita prise lors d’un voyage avec sa mère l’a replongée dans cette spirale. Elle raconte sans détour avoir bu tous les soirs, non pas dans la tristesse ou la violence, mais avec une apparence de légèreté… parfois trompeuse.

Hospitalisée pour une longue période dans les mois précédents, Jocelyne continue aujourd’hui de faire face à ses démons avec une lucidité admirable. Elle ne se pose pas en victime, mais en femme en quête d’équilibre, d’apaisement, de vérité. Si la vie lui a souvent lancé des défis, elle répond avec courage, dignité et transparence.

Celles et ceux qui ont déjà croisé Jocelyne Cazin dans la vie savent à quel point elle est authentique, touchante et vraie. Ce sont justement ces qualités qui transparaissent dans chacune de ses apparitions publiques.

En acceptant de se livrer ainsi, elle nous offre un témoignage précieux sur la fragilité humaine, mais aussi sur la force de se relever.

Parce que derrière la journaliste aguerrie se trouve une femme profondément humaine, qui continue, malgré tout, à avancer.