Après une performance brillante dans Fugueuse, on ne l'a pas revu
Jean-François Ruel, que plusieurs connaissent sous son nom de scène Yes Mccan ou tout simplement Yes, a marqué l’imaginaire collectif québécois grâce à son interprétation percutante de Damien dans la série Fugueuse, aux côtés de Ludivine Reding.
Cette série à succès, acclamée au Québec et à l’international, aurait pu ouvrir toutes grandes les portes du milieu télévisuel à l’acteur. Pourtant, la réalité a été toute autre.
Dans une vidéo publiée sur TikTok, Ruel se livre avec une franchise désarmante. Il confie vivre une profonde frustration devant l’absence d’opportunités professionnelles depuis la fin de Fugueuse.
Malgré la visibilité énorme que lui a procurée ce rôle, il avoue ne plus recevoir d’invitations à des auditions. Il se demande même s’il est devenu « fou », tant cette situation lui semble incompréhensible.
Plutôt que de sombrer dans l’amertume, Jean-François Ruel a décidé de se retrousser les manches. Il travaille activement à l’écriture de sa propre série télévisée. Le premier épisode est presque terminé, et il compte approcher des producteurs dès l’automne.
Il se dit plus motivé que jamais à faire avancer son projet, conscient que dans cette industrie, il faut parfois créer ses propres chances.
Voici le message qu'il a partagé suite à un commentaire reçu d'un fan qui disait ne pas comprendre pourquoi sa carrière n'a pas décollé après ce rôle dans Fugueuse :
J'ai reçu ce commentaire-là, puis honnêtement, ça me fait fucking plaisir quand je vois des trucs comme ça. Parce que des fois, je me demande, est-ce que je suis fucking crazy?
En fait, c'est une question que je me pose moi aussi depuis 5 ans. Pourquoi il n'y a pas eu d'autres rôles? Pourquoi il n'y a pas eu d'autres opportunités? Je pense qu'il n'y a pas de réponse. C'est un facteur de plein de choses.
Pareil comme pourquoi j'ai eu le rôle, il y a plein de trucs qui ont rapport avec de la chance, être à la bonne place au bon moment. Mais il y a un truc qui est systématiquement fucked up, qui ne m'aide pas, c'est que j'ai pas d'agence. Genre, j'ai pas d'agent d'acteur au Québec. Puis, l'année passée, quand Fugueuse est tombé sur Netflix, qu'on était top 10 au Royaume-Uni, qu'on était top 10 en France, j'avais du monde qui m'écrivait partout dans le monde.
Je me suis dit, je vais prendre ma chance à ce moment-là. Je vais écrire à toutes les agences au Québec. Je vais dire, hey, je pense qu'il y a un super potentiel qui est perdu ici en ce moment. Je crois en mon talent. Je pense que j'ai énormément de talent. Je suis passionné. J'écris à une douzaine d'agences.
J'ai eu quelques réponses il y en a deux qui m'ont dit, on est plein, on n'est pas rendu disponible. Il y en a une qui m'a dit, le profil est intéressant, il faudrait regarder ce qu'on peut faire. Donc, j'ai pris un meeting avec cette personne là je suis sûrement pas supposé dire ça. Ce qu'il faut savoir, c'est qu'il y a quatre directeurs de casting au Québec. c'est à dire que quand quelqu'un fait un projet, puis là, il cherche des acteurs pour jouer les rôles, ils vont l'envoyer au directeur de casting. Donc, ça, il y en a quatre au Québec.
L'agente elle a appelé ces quatre directeurs de casting-là pour savoir, Jean-François Ruel, tu le verrais-tu en audition? Ça sert à rien pour un agent de signer un acteur si les directeurs de casting ne veulent pas le passer en audition parce qu'ils vont perdre leur temps. Fait qu'elle a appelé les quatre directeurs de casting. Tous les projets au Québec, ça passe par là. Là-dessus, sur les quatre, il y en a deux qui ont dit, je le verrais pas vraiment jouer dans autre chose. Il y en a un qui a dit, je le verrais pas dans autre chose qu'un méchant.
Puis il y en a un qui a dit, je serais curieux de voir s'il est capable de jouer dans autre chose. On a parlé un petit peu back and forth avec l'agence, puis ils ont conclu que ça valait pas vraiment la peine de travailler avec moi.
Mon erreur à moi, c'est d'avoir perdu trop de temps à attendre que quelqu'un m'appelle ou me donne une chance. Donc, ce que j'ai commencé à faire depuis les trois derniers mois, je suis en train d'écrire un projet de série télé par moi-même.
Donc, le premier épisode est pratiquement fini et je compte aller voir des producteurs à l'automne parce que c'est ça la game aussi. Il y a comme des middlemen au Québec qui sont entre les producteurs puis les artistes. Puis on dirait que cette clique de gens-là, elle ne résonne pas avec moi. Je ne veux pas dire que c'est du monde qui manque d'imagination, mais parce que je n'arrive pas à penser que depuis 2019, j'ai passé zéro audition. J'ai plein d'amis qui sont acteurs, qu'on a un peu le même casting et tout, qui me disent « Hey, j'ai passé une audition, il y avait un show dans les Forces armées canadiennes, as-tu vu ça? »
Ah, un chef cuisinier, un peu street, dans une... Je suis là, j'ai même pas la chance de me pointer pour me faire dire, ah, c'était pas toi, la performance, c'est pas ce qu'on cherchait, whatever. J'ai même pas la chance de me faire dire non, which is kind of crazy.
Quand j'ai voulu faire mon premier album de musique, j'ai pas attendu qu'un label vienne me chercher et me dise, ah, t'as du talent, on veut que tu crées un album pour nous. Non, tu le fais, tu fais ton album, tu démarches ton projet, tu le mets out there, puis tu regardes si le monde embarque.
Donc, c'est ça que je suis en train de faire en ce moment. Je suis vraiment, vraiment, vraiment, vraiment excité par ce projet-là. Donc, je tiens au courant là-dessus. Des fois, je sais que les gens pensent qu'on ne va pas voir les commentaires ou que ça ne nous fait rien, mais des commentaires comme ça, ça me fait vraiment plaisir. Puis surtout, de me suivre, de liker mon contenu sur les réseaux sociaux, de commenter, ça fait que quand moi, je veux bâtir mon propre projet puis je vais aller voir des gens pour mettre de l'argent dedans, bien, on a une preuve sociale avec des gens qui te follow, avec des gens qui sont enthousiastes par rapport au projet que tu fais, qui croient en ton talent. Donc, ça, c'est grâce à vous. Je vous remercie de me suivre.
Je vous remercie de vous abonner, d'interagir avec le contenu, de commenter, de liker, de partager. On se croise les doigts pour la suite. Honnêtement, j'ai vraiment hâte de voir ce projet-là et j'espère que ça va voir la lumière du jour très bientôt.
Très reconnaissant envers le public qui continue de le soutenir, il souligne à quel point leur présence représente une force. Pour lui, chaque message, chaque encouragement, crée une preuve sociale qui l’aide à garder confiance.
Son message est limpide : il est temps de cesser d’attendre que les choses arrivent. Désormais, Jean-François Ruel prend le contrôle de son destin artistique.
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