Guillaume Lemay-Thivierge s'en prend à Patrick Lagacé pendant sa conférence

Dimanche, lors de sa conférence Sacré Guillaume, Guillaume Lemay-Thivierge a créé un moment de tension palpable en s’en prenant ouvertement à deux journalistes bien connus du public québécois.

Ce qui devait être, pour plusieurs, une soirée de réflexion et d’humour s’est transformé en prise de parole beaucoup plus frontale. Sur scène, l’acteur est revenu sur une période qu’il décrit encore comme douloureuse, celle où il s’est retrouvé au centre d’une controverse liée à la pandémie et à son statut vaccinal.

Plutôt que de rester dans le vague ou d’évoquer des ressentiments abstraits, Lemay-Thivierge a choisi de nommer directement les personnes qu’il tient responsables d’une exposition médiatique qu’il n’a jamais digérée. Cette décision a surpris la salle et donné le ton à un moment chargé d’émotion.

Patrick Lagacé et Hugo Dumas directement visés

Au cœur de cette sortie, on retrouve Patrick Lagacé et Hugo Dumas, accusés par l’acteur d’avoir révélé publiquement son non-statut vaccinal à une époque où le climat social était déjà extrêmement tendu.

Pour Guillaume Lemay-Thivierge, cette divulgation n’était pas anodine. Il a expliqué qu’il vivait déjà une forme de mise à l’écart, renonçant aux sorties, aux voyages et aux lieux publics, acceptant les règles en place même si elles étaient difficiles à encaisser.

Sur scène, il a exprimé le sentiment d’avoir été pris pour cible alors qu’il se trouvait déjà, selon ses mots, coincé et vulnérable. Le ton était cru, sans filtre, laissant peu de place à l’interprétation. Ce passage a marqué un net changement d’ambiance dans la salle, où l’on sentait autant la surprise que le malaise.

Une conférence qui devient un exutoire personnel

À partir de ce moment, Sacré Guillaume a cessé d’être un simple spectacle pour devenir un espace de défoulement. Guillaume Lemay-Thivierge a donné l’impression de régler des comptes qu’il n’avait jamais pu régler publiquement, faute de tribune ou par crainte d’envenimer la situation à l’époque.

La scène est alors devenue un lieu de reprise de contrôle, où il pouvait enfin raconter sa version des faits sans montage, sans titre accrocheur et sans intermédiaire.

Le public, lui, a réagi de manière mitigée. Certains ont applaudi son honnêteté brute et son courage de revenir sur un épisode encore sensible. D’autres semblaient inconfortables devant cette confrontation directe, se demandant si rouvrir cette blessure contribuait réellement à apaiser les tensions ou si cela ne faisait que les raviver.

Les traces durables de la pandémie

Cette sortie rappelle à quel point la pandémie a laissé des cicatrices profondes, bien au-delà des débats sanitaires. Les choix individuels, particulièrement ceux des personnalités publiques, sont devenus des symboles collectifs, souvent jugés sans nuance. Dans ce contexte, la frontière entre information d’intérêt public et respect de la vie privée s’est parfois brouillée, laissant derrière elle des ressentiments encore bien présents.

En revenant sur cet épisode, Guillaume Lemay-Thivierge ne cherchait visiblement pas à obtenir des excuses ni à tendre la main. Il semblait plutôt vouloir reprendre possession de son récit et remettre en question la façon dont certaines informations ont été traitées et amplifiées durant cette période.

Une prise de parole qui ne laisse pas indifférent

Qu’on soit en accord ou non avec ses propos, cette séquence de Sacré Guillaume a relancé une réflexion plus large sur le rôle des médias, la responsabilité des journalistes et les impacts humains des tempêtes médiatiques.

Elle démontre aussi que le débat entourant la pandémie est loin d’être complètement refermé. Il continue de refaire surface, parfois dans des lieux inattendus, comme une scène de conférence.

Au final, cette sortie confirme une chose : Guillaume Lemay-Thivierge ne cherche pas la neutralité ni le consensus. Il cherche à dire ce qu’il porte encore, au risque de déranger. Et c’est précisément ce qui fait de ce moment un épisode marquant, autant pour ceux qui y voient un cri du cœur que pour ceux qui y perçoivent une confrontation inutile.