Guillaume Lambert revient sur son accident : « J’avais peur d’être paraplégique »

Guillaume Lambert, que le public connaît pour sa plume aiguisée et son jeu nuancé, a récemment traversé une épreuve qui aurait pu tourner au drame.

En pleine représentation de la comédie théâtrale « La pièce qui tourne mal », l’artiste s’est retrouvé victime d’un accident aussi spectaculaire qu’inattendu. Le décor, censé servir de support au jeu burlesque de la pièce, a soudainement flanché, provoquant une chute de plusieurs pieds.

Ce qui, pour le public, pouvait sembler être une facétie intégrée à l’histoire, s’est avéré être une véritable tragédie : Guillaume s’est grièvement blessé aux pieds, au point de devoir être conduit d’urgence à l’hôpital de Drummondville.

Cet incident a bouleversé le cours de son été. Privé de scène et contraint au repos forcé, il a dû entamer un processus de réhabilitation laborieux. C’est à l’émission Sucré Salé qu’il a accepté de revenir sur les événements, offrant à cœur ouvert un témoignage empreint d’émotion et d’authenticité.

Aux côtés de Chloée Deblois, collaboratrice de l’émission, il a partagé les détails de cette chute, mais surtout les émotions qui l’ont traversé dans les instants suivants. « Le plus étrange, a-t-il confié, c’est que ma première réaction n’a pas été la douleur, mais une sorte de honte. J’avais peur d’avoir gâché le spectacle. »

L’ironie de la situation réside dans le titre même de la pièce : La pièce qui tourne mal. En voyant l’acteur au sol, incapable de se relever, plusieurs spectateurs ont cru qu’il s’agissait d’un gag prévu. Les rires fusaient dans la salle, alors que Lambert, lui, tentait désespérément de reprendre ses appuis.

Au-delà des blessures aux pieds, c’est la peur viscérale qui l’a marqué. Il a confié avoir redouté une atteinte à sa colonne vertébrale, imaginant le pire : la paralysie.

« J’avais peur d’être paraplégique », a-t-il avoué avec émotion. Ces instants de doute, où le corps semble trahir et où l’avenir se brouille, ont laissé une trace profonde.

Heureusement, les nouvelles se veulent aujourd’hui rassurantes. Si sa convalescence est longue et ses déplacements encore limités, Guillaume Lambert progresse pas à pas grâce aux soins et à la physiothérapie.

La réadaptation est exigeante, mais chaque petite victoire, chaque mouvement retrouvé devient une source d’encouragement. Pour lui, ce processus est aussi l’occasion d’une réflexion sur la fragilité de l’artiste sur scène et la fine ligne qui sépare le jeu de la réalité.

Cet été, qu’il avait probablement imaginé autrement, s’est transformé en une période de repos, d’introspection et de lente reconstruction. Lui qui a toujours abordé son métier avec passion et engagement se retrouve aujourd’hui dans un rôle bien différent : celui du patient qui doit apprendre à ralentir et à prendre soin de lui-même.

Malgré tout, Guillaume Lambert conserve cette lucidité et ce recul qui le caractérisent. Reconnaissant envers l’équipe médicale et son entourage, il garde espoir et confiance pour l’avenir. Et même si son accident l’a forcé à quitter la scène temporairement, nul doute que ce contretemps viendra nourrir sa créativité et enrichir son rapport à l’art.

Souhaitons-lui de retrouver bientôt son énergie et ce plaisir contagieux qu’il a toujours su transmettre au public.