Gilbert Rozon aurait été étranglé à sa sortie de la salle de cour

Le procès civil de Gilbert Rozon, entamé en décembre 2024, a connu un moment de forte tension jeudi matin au palais de justice de Montréal. Alors que l’ex-magnat de l’humour complétait son témoignage, la plaignante Danie Frenette a vivement réagi en l’insultant verbalement avant la pause. En colère, elle l’a traité de menteur et l’a violemment confronté, ce qui a provoqué un rare débordement en salle d’audience.

La plaignante Danie Frenette a confronté l’ex-magnat de l’humour juste avant la pause matinale, après son témoignage. « T’es un ostie de menteur ! Un trou de cul ! De quoi t’es faite pour mentir de même ? » Alors que Gilbert Rozon quittait la salle. - Jean Siag (La Presse)

Tel que le rapporte Jean Siag dans un article pour La Presse, la situation s’est envenimée lorsque le conjoint de Mme Frenette, Stefano Corbo, s’en est pris physiquement à Gilbert Rozon pendant la pause.

Selon les déclarations de Me Mélanie Morin, avocate de Rozon, M. Corbo l’aurait agrippé par le cou en proférant des menaces. Rozon lui-même a affirmé avoir été intimidé physiquement, disant que l’homme l’avait attrapé à l’oreille, tenté de l’étrangler et lui aurait dit : « Je vais te trouver. »

En réponse à cet incident, la juge Chantal Tremblay a ordonné l’expulsion de M. Corbo de la salle, l’obligeant à suivre les audiences par visioconférence. Rozon a mentionné vouloir réfléchir avant de décider s’il portera plainte.

Dans son témoignage, Gilbert Rozon a catégoriquement nié les accusations d’agression sexuelle formulées par Danie Frenette, une ancienne directrice artistique de Juste pour rire. Elle affirme avoir été violée dans un boisé près de la résidence de Rozon à Outremont, après une fête de fin de festival à la fin des années 1980.

Rozon a répliqué que cette version était invraisemblable, affirmant qu’il n’existait aucun boisé sur sa propriété et qu’il n’avait jamais eu de relation sexuelle avec Mme Frenette.

Il a également réfuté d’autres accusations liées à des attouchements présumés dans un parc à l’île Sainte-Hélène, qualifiant les récits de fabrications. Même après l’écoute d’un enregistrement où Danie Frenette parle de relations sexuelles consentantes malgré les agressions alléguées, Rozon a maintenu qu’il n’y avait jamais eu de relation entre eux.

Enfin, Rozon a nié des allégations de Salomé Corbo, fille de Stefano Corbo, qui affirme avoir été agressée sexuellement par lui à l’âge de 13 ans lors d’une fête de clôture. Rozon a jugé ces accusations « monstrueuses » et impossibles dans un contexte public entouré de nombreux témoins.

Ébranlée par les événements de la matinée, Me Morin a obtenu la suspension de l’audience jusqu’au lendemain. Le procès, qui implique les plaintes de neuf femmes réclamant collectivement 14 millions de dollars, se poursuit.