Étienne Marcoux: «On peut dire qu'Éric Salvail m'a bien rempli...»

Étienne Marcoux fait partie de ces auteurs d’humour qui se distinguent par leur esprit vif et leur capacité à se tourner en dérision autant qu’à égratigner les personnalités publiques.

Dans son « Bac à nouvelles » du vendredi sur les ondes du 98,5, il s’est amusé à retracer les parcours de Patrick Lagacé, Catherine Brisson, Bénédicte Lebel et Frédéric Labelle, tout en partageant son propre cheminement, teinté d’autodérision et d’anecdotes savoureuses.

Formé à l’École nationale de l’humour, aux côtés notamment de Philippe Bond, Étienne Marcoux a rapidement trouvé sa place dans le milieu. Ses premiers pas professionnels, il les a faits auprès d’Éric Salvail sur des émissions populaires comme Les Recettes pompettes, En mode Salvail et Les Échangistes.

'' En début de carrière, moi, j'ai beaucoup travaillé avec Éric Salvail, les recettes pompettes en mode Salvail, les échangistes. On peut dire qu'Éric m'a bien rempli le... CV. ''

Et, fidèle à son style, il raconte cette étape de sa carrière en n’oubliant pas de pointer du doigt les controverses qui ont éclaté par la suite.

Toujours avec humour, il se plaît à rappeler qu’il a aussi écrit pour des figures médiatiques comme Giovanni Apollo et Marie-Pier Morin, deux personnalités elles aussi rattrapées par les scandales.

Il rit de cette étrange coïncidence qui a marqué ses débuts, allant même jusqu’à ironiser sur le fait qu’il aurait presque pu composer des chansons pour Éric Lapointe ou Bernard Adamus afin de compléter la liste.

'' Une maudite chance que j'étais trop jeune. Je pense que Claude Jutras m'aurait appelé. Ça faisait beaucoup de scandales. J'ai quasiment eu le goût d'écrire des tunes relax chez moi pour Éric Lapointe, Bernard Adamus, t'sais, tranquille, mais finalement... J'ai écrit pour à peu près tout ce qui se fait en variété, en humour, sur scène, à la télé. À la radio. ''

Au fil du temps, Étienne Marcoux a touché à peu près à tout : variété, humour, radio et télévision. Il a notamment produit l’émission matinale de Rythme FM, aux côtés de Patrice Bélanger, dont il se plaît à caricaturer les longues envolées oratoires. Derrière ses blagues, on retrouve un professionnel polyvalent qui a appris son métier dans des environnements souvent qualifiés de « zones à risque », mais qui lui ont permis de développer une solide expérience.

Lors de son passage, il a aussi pris soin de souligner les débuts parfois improbables de ses collègues. Que ce soit Catherine Brisson à la radio communautaire de Jonquière, Bénédicte Lebel à Longueuil ou encore Frédéric Labelle dans un poste local à Gatineau, il rappelle avec humour que tout le monde a commencé quelque part, souvent dans l’ombre et sans grands moyens.

En se racontant ainsi, Étienne Marcoux montre toute sa capacité à rire de lui-même, à tourner en blague les hasards parfois douteux de sa carrière et à créer un lien de proximité avec son public.

À travers son récit, on découvre un auteur qui a su naviguer dans l’univers du showbiz québécois avec une plume aiguisée, beaucoup de résilience et un sens de l’humour qui ne s’épuise pas.