Donald Trump pousse Michel Tremblay à vendre sa maison en Floride!

L’auteur Michel Tremblay vient de tourner une page majeure de sa vie : sa célèbre maison de Key West, achetée il y a près de 30 ans, a finalement été vendue pour 1,3 million de dollars US.

L’écrivain de 83 ans, profondément attaché à cette demeure qui a vu naître l’essentiel de son œuvre depuis 1991, a annoncé la nouvelle avec beaucoup d’émotion sur Facebook.

L’été dernier, Tremblay s’était résolu à mettre sa résidence floridienne sur le marché, expliquant qu’il ne parvenait plus à vivre sereinement aux États-Unis en raison du climat politique et social qu’il associait au passage de Donald Trump.

Aujourd’hui, la transaction est officiellement en voie d’être finalisée : la maison, initialement listée à 1,7 million US, s’est vendue à un prix inférieur, soit 1,3 million US (environ 1,8 million $ CAN).

Une demeure emblématique

Située en plein cœur de Key West, à deux pas de l’océan, la maison construite en 1963 offrait un environnement idyllique pour l’écriture. Elle comptait quatre chambres, deux salles de bain, une piscine creusée dans une cour bordée de végétation tropicale et un terrain spacieux de plus de 6 000 pi2.

Michel Tremblay y a passé 34 hivers consécutifs, y trouvant une tranquillité rare pour écrire.

Chaque roman, chaque pièce, chaque page rédigée depuis plus de trois décennies a été façonnée dans cette petite oasis. Il n’est donc pas surprenant que l’annonce de la vente provoque un véritable raz-de-marée de messages d’affection.

Amis artistes, lecteurs, proches et admirateurs l’ont inondé de commentaires réconfortants sous sa publication.

« Un des grands deuils de ma vie »

Lors de son passage récent à Tout le monde en parle, Tremblay n’a pas caché que la séparation lui brisait le cœur. Il a confié qu’abandonner cette maison, c’était renoncer non seulement à un lieu, mais à une époque entière de sa vie créative.

Ce départ s’inscrit aussi dans un choix personnel difficile. L’auteur, inquiet face à la montée du racisme, de l’homophobie et de l’intolérance qu’il perçoit aux États-Unis, a affirmé qu’il ne se sentait plus en sécurité ni en paix dans ce qui fut longtemps son refuge.

Il a même expliqué que l’atmosphère politique actuelle lui rend désormais impossible son rituel matinal,ce fameux « Another fucking beautiful day! » qu’il lançait en ouvrant les fenêtres de sa maison.

Michel Tremblay n’est d’ailleurs pas le seul artiste québécois à se détourner de la Floride : d’autres figures publiques comme René Richard Cyr et Serge Chapleau ont déjà quitté ou songent à quitter leurs propres résidences.

Un nouveau chapitre en Martinique

À 83 ans, Michel Tremblay a décidé de se réinventer ailleurs. Il a confirmé qu’il s’établira en Martinique, où il espère reconstruire un nouveau coin de paix et peut-être y retrouver une inspiration différente. Il a aussi indiqué qu’il ne remettra plus les pieds aux États-Unis, une décision qu’il décrit comme définitive.

La vente de sa maison de Key West ferme un chapitre immense, mais ouvre la porte à une nouvelle aventure. Et pour un créateur comme Tremblay, chaque nouvelle page est une promesse d’histoires à venir.