Fatiguée des critiques, Charlotte Cardin dit enfin ce qu’elle pense des commentaires sur son corps

De passage sur la chaîne YouTube de Konbini, lors d’une entrevue menée en France par le journaliste David Castello-Lopes, Charlotte Cardin s’est livrée avec une grande honnêteté sur un sujet rarement abordé publiquement : la relation qu’elle entretient avec la critique et la pression constante qui accompagne la vie sous les projecteurs.

Assise en face de l’animateur, la chanteuse québécoise a offert un témoignage lucide et touchant sur cette réalité qui fait désormais partie de son quotidien.

À la question portant sur l’impact des commentaires et du regard extérieur, Charlotte n’a pas hésité à dire que, même si elle se sent aujourd’hui mieux équipée pour recevoir les critiques, elle demeure consciente de leur poids.

Avec les années, sa musique a touché un public de plus en plus large, et cette visibilité grandissante s’accompagne inévitablement d’opinions… parfois difficiles à ignorer. Elle explique à quel point elle est reconnaissante de vivre tout cela maintenant, à 30 ans, à un âge où elle connaît mieux ses limites, ses valeurs et la personne qu’elle souhaite être.

Des commentaires sur son corps qui dérangent encore.

Elle admet toutefois que, même si elle parvient à prendre les choses avec plus de recul, les commentaires négatifs la prennent tout de même parfois par surprise, surtout lorsqu’ils deviennent répétitifs.

Ce qui la dérange profondément, par contre, ce sont les remarques constantes sur son apparence. Elle se dit épuisée d’entendre toujours les mêmes insinuations concernant son corps. Depuis qu’elle est toute petite, on souligne sa minceur, on se permet des diagnostics improvisés, on commente sa silhouette comme si cela faisait partie de l’espace public.

Pour elle, ce discours est non seulement dépassé, mais profondément nuisible. Elle trouve aberrant qu’en 2025, on consacre encore autant d’énergie à commenter le corps des femmes, comme si ce sujet demeurait un terrain de jeu acceptable pour l’opinion publique.

Charlotte Cardin lance un message aux critiques.

Elle déplore aussi la façon dont certaines personnes prétendent exprimer une « inquiétude », tout en lançant des commentaires blessants ou intrusifs. Elle insiste sur une vérité importante : même si une personne vivait réellement un trouble alimentaire ou un problème de santé, ce type de remarques ne ferait rien pour aider.

Au contraire, cela ne ferait qu’amplifier la détresse. Ce qui l’agace le plus, dit-elle, ce n’est pas uniquement que ces messages la visent personnellement, mais plutôt que ce phénomène touche encore autant de femmes et de jeunes artistes aujourd’hui.

Charlotte affirme cependant avoir développé une carapace avec le temps. Elle dit avoir appris à distinguer ce qui mérite son attention et ce qui ne vaut simplement pas la peine qu’on s’y attarde. Même si elle remarque encore les commentaires malveillants, elle refuse désormais de leur donner le pouvoir d’ébranler son identité ou sa créativité.

Son témoignage, livré avec calme et maturité, reflète un enjeu de plus en plus discuté dans notre société : la normalisation des critiques sur le corps des femmes et la pression imposée aux personnalités publiques.

En partageant son expérience sur une plateforme internationale comme Konbini, Charlotte Cardin contribue à une réflexion essentielle, celle d’un rapport plus humain, plus respectueux et plus conscient envers ceux et celles qui vivent sous l’œil du public.