
"Honnêtement, il n’y a pas un gars qui endurait ça"
Chantal Machabée fait partie des figures les plus respectées et admirées du paysage médiatique québécois et tout récemment, elle s'est ouverte sur un aspect de sa vie dont on ne parle jamais, soit sa vie amoureuse.
Depuis plus de trois décennies, elle incarne la rigueur, le professionnalisme et la passion du sport à l’écran. Originaire de Laval, elle s’est imposée comme une véritable pionnière à une époque où très peu de femmes occupaient des postes dans le journalisme sportif.
En 2022, elle a amorcé un tournant majeur dans sa carrière en acceptant le poste de vice-présidente des communications pour le Canadien de Montréal. En succédant à Paul Wilson, elle est devenue la première femme à occuper un rôle de direction au sein de l’organisation dans ce domaine.
Ce poste, prestigieux mais exigeant, l’a plongée au cœur des opérations médiatiques d’une des institutions les plus surveillées du pays. Son rôle consiste à superviser les relations avec les médias, à gérer la communication interne et externe de l’équipe, et à servir de pont entre les journalistes, les joueurs et la direction du club. Une tâche immense qui demande une disponibilité quasi constante.
Invitée récemment à l’émission Pour une fois, animée par Élizabeth Rancourt, Chantal Machabée s’est ouverte sur un sujet qu’elle aborde rarement : sa vie amoureuse.

Avec la franchise et la simplicité qui la caractérisent, elle a admis que son emploi du temps chargé laissait bien peu de place à une relation sentimentale. « Bien, je vois du monde, mais je rencontre pas. Tu sais, j’ai pas de date, j’ai pas de… Non, il y a rien, c’est flat line », a-t-elle confié, en riant de bon cœur.
Elle a ensuite expliqué à quel point son horaire, dicté par la saison de hockey, est complètement démentiel : « Pendant la saison, j’ai en moyenne deux congés par mois. C’est un dimanche, puis je suis tellement fatiguée. »

Entre les entraînements, les matchs et les déplacements, Chantal est sur le terrain presque chaque jour : « Je travaille à tous les matchs, tous les entraînements. Donc, c’est en moyenne 90 matchs par année, en plus de tout le reste. Une journée de match, c’est 17 heures. Je pars de la maison à 5h30 le matin et je reviens vers 1h du matin. »
Dans ce rythme de vie, difficile de trouver du temps pour les sorties ou les rencontres : « Honnêtement, il n’y a pas un gars qui endurait ça. Moi, samedi soir, j’en ai aucun samedi soir. On va-tu au cinéma? On a aucun samedi soir. Si j’ai congé ce dimanche-là du mois… Non, je ne vais pas bruncher, chef. Laisse-moi dormir. Je ne suis plus capable. »
Ces mots, à la fois drôles et touchants, illustrent à quel point son métier, qu’elle exerce avec passion, prend une place centrale dans sa vie.
Malgré tout, cette franchise ne cache pas de regrets. Chantal Machabée semble parfaitement en paix avec sa réalité. Elle a toujours choisi de suivre son instinct, de s’investir pleinement dans ce qu’elle aime, et d’assumer chaque étape de son parcours avec authenticité.
Dans un monde où les carrières publiques exigent souvent des sacrifices personnels, elle incarne un rare équilibre entre dévouement professionnel et lucidité personnelle.
Aujourd’hui, plus de 35 ans après ses débuts, elle demeure une inspiration pour toute une génération de femmes et d’hommes. Sa passion pour le sport, son rire contagieux et son attitude positive continuent de faire d’elle une figure incontournable au Québec.
Même si sa vie amoureuse est « en veille », comme elle le dit en plaisantant, son amour du hockey et des gens reste, lui, bien vivant.
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