
Fidèle à son style, il ne s’est pas gêné pour tirer dans toutes les directions
Benoît Dutrizac n’est pas passé par quatre chemins pour dire ce qu’il avait sur le cœur. En direct à son émission sur QUB Radio, l’animateur s’est offert un véritable règlement de comptes envers son ancienne station, le 98.5 FM.
Et fidèle à son style, il ne s’est pas gêné pour tirer dans toutes les directions, avec un mélange d’irritation assumée, d’humour grinçant et d’une grande confiance envers son nouveau public.
Selon lui, QUB Radio se porte mieux que jamais et son émission connaît un engouement inattendu, au point où il se vante ouvertement de « faire la barbe » au 98.5.
Il ironise sur ceux qui prétendent que sa station actuelle n’attirerait qu’une poignée d’auditeurs « coincés dans leurs vieilles habitudes ». Pour Dutrizac, ces commentaires viennent surtout de gens qui refusent de reconnaître le changement de paysage médiatique.
Avec un sarcasme dont lui seul a le secret, il ajoute que ceux qui tiennent à rester accrochés à leurs stations traditionnelles « plates et prévisibles » peuvent continuer de le faire… mais qu’ils ne sont pas exactement ceux qui font vibrer l’industrie.

L’un des points sur lesquels il insiste le plus, c’est la relation qu’il entretient avec son public. Pour lui, l’enthousiasme des auditeurs, la quantité de messages reçus et leur sincérité sont ce qui rend cette aventure « vraiment spéciale ». Contrairement à certaines personnalités qu’il critique à demi-mot, celles qui snobent les gens qui tentent d’engager la conversation, Dutrizac dit qu’il accueille ces interactions avec plaisir.
Il raconte d’ailleurs une anecdote savoureuse : certains auditeurs l’appellent « Monsieur Martineau » en pensant parler à Richard Martineau, un malentendu qui, loin de l’irriter, le fait franchement rire. « Tant que les gens écoutent, ça me va », laisse-t-il entendre.
La sortie de Dutrizac sert aussi à réaffirmer un point : il ne se voit absolument pas comme un animateur qui prend son public pour acquis. Il se décrit comme accessible, ouvert, proche des gens, l’opposé des « vedettes » qui, selon lui, méprisent leurs auditeurs ou se prennent trop au sérieux.
Il profite aussi de son moment pour souligner à quel point son émission fonctionne davantage par énergie et par spontanéité que par formatage. Il sent que QUB lui permet d’être lui-même, sans compromis, et le succès qu’il récolte le rend encore plus mordant dans ses comparaisons.
Si certains espéraient un Dutrizac assagi ou diplomate, ils seront déçus : l’animateur reste fidèle à son style, direct, confrontant et sans aucune volonté d’arrondir les angles. Il laisse entendre que le 98.5 appartient désormais au passé, un passé confortable pour certains, mais qui ne correspond plus à ce qu’il veut offrir à l’audience d’aujourd’hui.
Benoît Dutrizac s’est non seulement payé la tête du 98.5 FM, mais il a aussi réaffirmé, avec une assurance presque jubilatoire, que QUB Radio représente selon lui la radio de l’avenir.
Et, qu’on aime ou qu’on déteste, impossible de dire qu’il manque de couleur.
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