Après sa fausse couche, Vanessa Pilon envoie un message important à ses fans
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Nous apprenions une triste nouvelle vendredi venant de Vanessa Pilon et Alex Nevsky. Dans un message extrêmement touchant sur son compte Facebook, Vanessa s'est ouverte avec émotion après avoir fait une fausse couche alors qu'elle portait son enfant dans son ventre depuis trois mois. Aujourd'hui elle tenait à s'adresser à ses fans pour passer un message important.
Après avoir partagé son histoire tellement triste et touchante avec ses fans vendredi matin, Vanessa a reçu une énorme vague d'amour et de réconfort dans les 24 dernières heures.
Elle tenait à les remercier et à partager une phrase qui l'a marqué :
Merci pour vos milliers de messages de soutien et partages de vos histoires depuis hier, Cette reliance entre nous me touche beaucoup.
Et cette phrase de @melanie_bilodeau_psychoed que je souhaiterais affichée sur les murs de toutes les salles d'échographie obstétricale :
'Le deuil d'un enfant ne se mesure pas à la durée de gestation, mais à la grandeur du rêve que portaient ses parents pour lui.'
- Vanessa Pilon
Voici le message qu'elle avait partagé vendredi :
La grossesse d'une femme sur 4 termine en fausse couche. Je suis cette femme.
Après trois mois à porter et faire grandir un petit humain, à lui répéter combien il est AIMÉ, déjà, à dessiner les possibles de cette nouvelle histoire, à l'imaginer marcher dans l'herbe, tenant la main de sa grande soeur. Son petit coeur qui cesse de battre. Parce que c'est comme ça: la vie danse avec la mort. La mort ne se justifie pas. Elle s'impose.
L'échographie. Le silence. Le malaise de la médecin. Le transfert maladroit dans le bureau d'à côté. Se faire presser d'avoir un curetage pour en finir le plus vite possible. Cette façon d'appeler cette mort « un arrêt de grossesse », comme si ça n'impliquait pas d'être vivant, pas d'amour, comme si ce n'était qu'une anecdote médicale. Aucun espace pour la peine. Que des statistiques et des formulaires à remplir. Vous irez pleurer dans votre auto! À quel point on minimise et déshumanise cette expérience? Pourquoi taisons-nous la profonde douleur émotionnelle? Pour nous, c'est notre bébé, qui vient de mourir, effaçant nos rêves, et nous propulsant dans « la vie d'avant », sans avertir.
La vie d'avant, mais marquée d'une nouvelle blessure qu'on devra apprendre à tisser dans notre histoire familiale. J'ai donc choisi d'accoucher mon enfant mort chez moi. À mon rythme. De ne pas esquiver l'inconfort de cette étape. De lui faire face avec grâce. J'ai choisi d'honorer la courte existence de ce petit être: J'ai recueilli son minuscule corps parmi les caillots. On l'a délicatement placé dans une petite boîte, sur laquelle on a inscrit son nom: Aimé. On lui a fait une place sur notre terrain, parmi les fleurs, pour lui confirmer: tu as existé, Aimé.
Parce qu'honorer la mort, c'est, surtout, honorer la beauté de la vie. C'est aussi mesurer l'extraordinaire de ce miracle qu'on ne remarquait même plus: Celui de caresser les cheveux d'un enfant bien vivant qui grandit en santé. Aimé, merci d'avoir ouvert nos coeurs. Ton court passage parmi nous nous a transformés à jamais. Merci à @guillaume.stamand pour les photos
Nos pensées sont avec Vanessa et Alex dans ces moments difficiles.