Alexandre Champagne
Un café avec Judith Fetzer - Capture d'écran

Alexandre Champagne est révolté par cette décision de la SAQ

« Y’a-tu du monde qui se parle entre les sociétés d’État pis la santé publique? »

Samuel Doiron

Samuel Doiron


L’entrepreneur et photographe Alexandre Champagne n’a pas mâché ses mots dans une récente sortie au sujet d’une initiative de la SAQ qui, selon lui, soulève de graves questions éthiques.

L’ancien cofondateur de Trois fois par jour s’est dit ouvertement choqué en apprenant que la société d’État envisageait de cibler les jeunes adultes de 18 à 24 ans avec des campagnes publicitaires visant à augmenter la consommation d’alcool dans ce groupe d’âge, jugé moins rentable.

Visiblement indigné, Champagne s’est insurgé contre cette logique qu’il juge irresponsable et contraire aux recommandations de santé publique.

« La SAQ veut faire des campagnes pour vendre plus d’alcool aux 18-24 ans parce que c’est le groupe qui consomme le moins? Ça va-tu? », a-t-il lancé, visiblement outré.

Il ne comprend pas qu’une société d’État, censée agir dans l’intérêt collectif, puisse encourager la consommation d’alcool chez des jeunes adultes, alors même que les organismes de santé multiplient les campagnes de prévention contre les excès et les dépendances.

Alexandre Champagne
Un café avec Judith Fetzer - Capture d'écran

Pour lui, le message envoyé est dangereux : « Ce n’est pas parce que t’as l’âge légal pour boire qu’il faut que tu te fasses bombarder de pubs juste parce que la SAQ n’a pas atteint ses objectifs financiers. » L’entrepreneur souligne aussi le double discours du gouvernement, qui finance d’un côté des programmes de prévention contre les méfaits de l’alcool, tout en laissant ses propres sociétés d’État cibler les jeunes pour en vendre davantage.

Alexandre Champagne a comparé cette situation à celle de Loto-Québec, qui a déjà été critiquée pour avoir concentré ses activités de jeux dans des quartiers défavorisés, augmentant ainsi les risques de dépendance dans des milieux plus vulnérables.

« Y’a-tu du monde qui se parle entre les sociétés d’État pis la santé publique? », a-t-il lancé, visiblement exaspéré.

Au-delà de la SAQ, il élargit sa réflexion à un enjeu plus global : celui du pouvoir démesuré des grandes entreprises et des plateformes numériques, notamment les réseaux sociaux, dans la formation des comportements et des opinions.

Alexandre Champagne
Un café avec Judith Fetzer - Capture d'écran

« On parle de compagnies évaluées à des trillions de dollars, qui peuvent influencer des gouvernements et manipuler la démocratie si elles le veulent. Si Facebook décidait de foutre le bordel dans un pays demain matin, ils pourraient le faire », a-t-il affirmé, rappelant à quel point l’équilibre entre intérêts commerciaux et bien-être collectif est fragile.

Pour Alexandre Champagne, cette situation illustre un manque flagrant de cohérence au sein des institutions publiques et une déconnexion inquiétante entre les décisions économiques et les impératifs de santé publique.

Il déplore une société où la rentabilité semble primer sur la responsabilité sociale.

Voici la publication du podcast "Un café avec Judith Fetzer" :

Quand une société d’État veut pousser l’alcool aux 18–24 ans parce que «c’est le segment qui achète le moins», on a le droit de se poser des questions. Avoir l’âge légal ≠ se faire bombarder de pubs pour atteindre un objectif financier. Surtout quand ça va à l’encontre des directives de la santé publique. Même pattern quand on cible des quartiers défavorisés avec des jeux de lotterie: où est la cohérence?

Et pendant ce temps, les plateformes, des entreprises à trillions$$, ont le pouvoir d’influencer l’opinion, la consommation et même la démocratie.

On ne sera jamais aussi puissants que ces entreprises mais on peut être plus exigeants et mieux protégés.

Inscrivez-vous à notre infolettre

Recevez les dernières nouvelles directement dans votre boîte de réception.

Monde de Stars

Votre source de nouvelles du showbiz québécois

© 2025 Attraction Web S.E.C. Tous droits réservés.