
L’humoriste a également partagé une réflexion transmise par une amie psychologue
Alex Perron a récemment livré une prise de parole aussi sentie que nécessaire pour dénoncer la montée, ou plutôt la persistance, des commentaires haineux et gratuits sur les réseaux sociaux.
Dans le cadre du segment J’en reviens pas! animé par Jean-François Baril, l’humoriste s’est montré à la fois surpris et profondément découragé de constater que, malgré les années qui passent, les mêmes comportements toxiques refont constamment surface.
Invité à l’émission Signé les fêtes, Alex Perron a exprimé son ras-le-bol face aux attaques ciblant l’apparence des gens : leur corps, leurs vêtements, leur coiffure.
Pour lui, il est incompréhensible qu’on soit encore coincés à ce stade-là socialement. Il avoue avoir sincèrement cru, au fil des années, qu’une certaine évolution collective finirait par s’installer. Or, à ses yeux, le constat est brutal : on répète les mêmes erreurs, encore et encore.

Sa réflexion a été déclenchée par une publication récente de Nathalie Simard, qui se disait bouleversée par les commentaires reçus à propos de ses tenues lors de son spectacle de Noël.
Sans entrer dans le détail des propos en question, Alex Perron a insisté sur leur inutilité totale. Selon lui, ce type de remarques n’apporte absolument rien, ni au débat, ni à la personne qui les écrit, encore moins à celle qui les reçoit.
Avec son ton à la fois lucide et teinté d’indignation, il a soulevé une question simple mais percutante :
" Qu’est-ce que ça donne, concrètement, d’écrire un commentaire blessant à quelqu’un qu’on ne connaît pas? Est-ce qu’il y a réellement un sentiment de soulagement, de satisfaction, après avoir cliqué sur « envoyer »? Est-ce que la personne se sent fière de son geste, au point d’en parler ensuite autour de la table? "
Pour Alex Perron, cette logique lui échappe complètement.
Il souligne aussi une contradiction frappante : tout le monde répète que la vie va vite, qu’on manque de temps, qu’on est débordés… mais certains trouvent malgré tout quelques minutes pour aller écrire des insultes sur les réseaux sociaux. Ce paradoxe l’interpelle profondément et l’amène à s’interroger sur les motivations réelles derrière ce besoin de blesser.
L’humoriste a également partagé une réflexion transmise par une amie psychologue, devenue pour lui une règle simple à appliquer : si un commentaire concerne quelque chose qu’une personne ne peut pas changer rapidement, alors il n’a aucune raison d’être formulé. Une idée de gros bon sens, mais qui, si elle était réellement appliquée, pourrait transformer radicalement le climat des discussions en ligne.
Par cette sortie franche, Alex Perron ne cherchait ni à pointer du doigt ni à se placer en donneur de leçons. Il souhaitait plutôt provoquer une réflexion collective, rappeler que derrière chaque photo, chaque publication, il y a un être humain.
Un être humain qui mérite un minimum de respect. Pour lui, tant qu’on n’aura pas compris ça, on continuera malheureusement de « ne pas en revenir ».
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