Il trouve son témoignage « catastrophique ».
Selon Yves Boisvert, Éric Salvail a été « chanceux » d'être acquitté, après avoir livré un témoignage « aussi catastrophique ». Dans sa chronique intitulée « Un homme chanceux », publiée samedi matin dans La Presse, le chroniqueur compare son acquittement avec celui de Gilbert Rozon, survenu plus tôt cette semaine.
« Il a ceci en commun avec l’autre acquitté de la semaine, Gilbert Rozon : il parle trop », résume M. Boisvert au sujet de l'ex-animateur déchu.
« Rozon, dans sa version bizarre, prétendait que la plaignante était consentante. Salvail, lui, pensait avoir trouvé une défense encore plus imparable : l’alibi. Il n’était pas là ! Ça ne pouvait pas avoir eu lieu, vu qu’il ne travaillait même plus à Radio-Canada au moment des faits », a-t-il poursuivi au sujet des défenses présentées par les deux accusés dans des procès distincts.
Yves Boisvert analyse ensuite la défense d'Éric Salvail, qui était basée sur sa réputation. « Dans notre système, on ne peut pas prouver qu’un accusé est « le genre de personne » à commettre un crime. On doit prouver qu’il a commis le crime x dont on l’accuse. La règle connaît une importante exception : si l’accusé lui-même plaide sa bonne réputation, la poursuite peut venir le contredire », précise le chroniqueur.
« Se faire ainsi détruire dans une contre-preuve est généralement fatal. Il ne s’agit pas ici d’une question d’interprétation. On ne se demande pas quelles étaient les vraies intentions. Si le consentement existait, s’il a été exprimé, si le rapport était ambigu, etc. Non ! C’est archisimple. Salvail dit : 1) je n’étais pas là ; 2) jamais je ne ferais ça de toute manière », ajoute-t-il, précisant que ce type de tactique engendre habituellement un verdict de culpabilité.
« Pourquoi, alors, n’est-ce pas arrivé ?Parce que le juge ne pouvait pas se contenter de trouver l’accusé menteur pour le condamner. Il fallait qu’il puisse s’appuyer sur le reste de la preuve. Et le reste de la preuve, c’était le témoignage de Donald Duguay. Or, il ne le trouve pas fiable », résume le chroniqueur au sujet des raisons qui ont poussé le juge à acquitter Éric Salvail.
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