Monde de Stars
Une personnalité québécoise dit avoir été la cible d'un pédophile à Radio-Canada

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Tous les détails de cette troublante histoire ici...

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En entrevue à Radio X, hier, Denise Bombardier est revenue sur l'affaire Claude Jutra.

Selon elle, la culture du silence explique pourquoi le cinéaste a pu bénéficier de l'immunité pendant plusieurs années. Mais ce sont ses révélations sur la présence alléguée d'un pédophile à Radio-Canada à l'époque où elle n'était encore qu'une jeune fille qui retiennent l'attention.

Voici quelques une de ces déclarations tirées de cette troublante entrevue.

«Des pédophiles, y’en avait aussi à Radio-Canada, j’ai été victime d’un quand j’avais 11 ans. Lui, il se spécialisait dans les émissions pour enfants et à Radio-Canada, je me suis rendu compte beaucoup plus tard que les gens savaient qu’il était comme ça, qu’il aimait les enfants. Ça ne posait pas de problème, vraiment. Y’avait quelque chose de banalisé. Vous avez vu la même réaction aujourd’hui»...

Lorsque questionnée par l'animateur Dominic Maurais à savoir si elle avait dénoncé l'homme à l'époque, elle s'explique ainsi:

«Non. Je ne voulais plus retourner dans son bureau. Ma mère voulait que je fasse des émissions avec lui. Mais comment ça se fait qu’elle ne l’ai pas senti? Je lui ai dit beaucoup plus tard et elle m’a dit “Pourquoi tu ne me l’as pas dit”? J’ai dit : “Je te disais que je ne voulais pas y aller!” J’avais 12 ans, 13 ans. Je me suis fait accompagner par une amie qui avait le même âge que moi. Comme j’arrivais toujours avec cette petite fille là, il n’a pas pu passer à l’acte. [...] C’est comme si on était anesthésiées, dans une paralysie. C’est comme si on veut parler et que le corps ne peut pas bouger.»

À propos de Claude Jutra, Denise Bombardier ne digère pas la culture du silence et l'immunité dont semblent bénéficier les créateurs: «On croit que les artistes sont à l’abri des dénonciations, parce qu’eux, ce sont des artistes, que les artistes sont toujours un peu fous. Que les artistes sont toujours un peu délinquants. Qu’au fond, l’artiste, c’est lui qui brise tous les tabous. Évidemment, ces gens-là se portent à la défense (des artistes), mais ne se porteraient jamais à la défense d’un curé qui l’a fait, au contraire»...

Elle rappelle aussi toute la manipulation dont font preuve les agresseurs: «Ce sont des personnes en autorité, qui ont un pouvoir énorme, qui ont une aura. Les enfants sont complètement sous influence, comme sous le contrôle d’un gourou»...

Pour entendre l'entrevue complète de Denise Bombardier, vous n'avez qu'à démarrer l'extrait ci-dessous:[pub]

Source: Journal de Montréal/RadioEgo